Algérie

On se bouscule à la CNR



On se bouscule à la CNR
Cette révision, ajoute-t-on, vise avant tout à freiner les migrations massives des salariés et leur corollaire de lourdes pensions à dispenser aux nouveaux retraités.De source proche du ministère du Travail, l'on apprend qu'une proposition est à l'étude actuellement. Celle-ci concerne l'âge du départ à la retraite qui va au-delà de 62 ans, et ce en attendant l'annulation de l'instruction Sellal qui a mis en difficulté la Caisse nationale de retraites. Ladite instruction aurait concerné, croit-on savoir, quelque 170 000 personnes en l'espace d'une année seulement, et dont la majorité occupait des postes à responsabilité. Leur remplacement par de jeunes cadres aura causé un préjudice au management du fait d'un manque d'expérience et de compétence. La retraite anticipée, voire la semi-retraite, rappelle-t-on, en plus de constituer un boulet pour la CNR, prive aussi les entreprises publiques de cadres compétents qui partent à la retraite à 50 ans pour entamer une nouvelle carrière dans le secteur privé. Le texte, qui est en gestation, sera soumis également, et pour la première fois, à tous les syndicats sans exclusive. En effet, l'on donne rendez-vous, pour début 2016 à toutes les composantes syndicales (Ugta et syndicats autonomes), ce qui est un fait inédit dans l'histoire des relation entre le ministère du Travail et les partenaires sociaux, pour enrichir ce projet de texte. L'on ajoute que le gouvernement entend sérieusement faire introduire des amendements dans le dossier des retraites qu'il s'agit de libérer du critère de l'âge. Il s'agira en effet d'arrêter l'âge légal en la matière à 62 ans et l'on s'emploiera à obliger les salariés à assainir leur situation vis-à-vis de la Caisse nationale des retraites dès la soixantaine. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a indiqué hier à Alger que la retraite anticipée était une mesure «exceptionnelle» adoptée par les pouvoirs publics dans les années 1990. Cette révision, ajoute-t-on, vise avant tout à freiner les migrations massives des salariés et leur corollaire de lourdes pensions à dispenser aux nouveaux retraités. Le ministère du Travail qui se résout désormais à réviser systématiquement le système de retraite, prend plus que jamais en compte les profonds changements qui ont fini par modeler la société algérienne actuelle.




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