Algérie

« On s'attend au veto américain »



« On s'attend au veto américain »
« La visite d'Abou Mazen (Mahmoud Abbas, ndlr), à Alger, a été positive. Elle s'inscrit dans le cadre de la continuité des consultations et du renouvellement de nos concepts de lutte en fonction des développements », a affirmé, hier, au forum El Wassat l'ambassadeur de Palestine. « C'était une rencontre magnifique. Le président Abdelaziz Bouteflika a été formidable dans ses conseils et ses propos présentant différents dynamismes et alternatives au texte de résolution déposé le 17 décembre au niveau du Conseil de sécurité de l'ONU », a-t-il ajouté, précisant que les Palestiniens s'attendaient aux réactions négatives israéliennes et au veto américain. « Nous essayons de rassembler les neuf voix nécessaires au Conseil de sécurité pour procéder au vote. Mais même si nous les obtenons, une grande nation nous a annoncé son veto. Nous disons que ça ne sera pas la fin de notre lutte pacifique dans le but d'obtenir nos droits à créer un Etat dans les frontières de 1967 », a-it-il indiqué, annonçant des alternatives prônées si le texte de résolution n'est pas adopté. « Nous l'avons déjà dit et nous le répétons. Il n'y aura pas de retour aux négociations sans la limitation de la période des pourparlers et des frontières de notre Etat. Si notre initiative échoue, nous demanderons l'adhésion aux organisations et instances internationales dont la Cour pénale internationale que nous avons déjà visitée pour avoir une idée sur ses procédures et mécanismes », avertit Aïssa rappelant que le peuple palestinien résistera sur ses terres selon ses moyens. « Je vous annonce que le nombre de Palestiniens dans la Palestine historique représente 50% de ses habitants. Nous comptabilisons ceux qui sont considérés par l'occupant comme des Arabes-Israéliens. Ces derniers ont prouvé leur nationalisme. Ils résistent dans leur terre », a-t-il noté, en estimant que l'occupant peut dissoudre l'Autorité s'il le souhaite. Selon lui, une décision de ce genre mettra Israël devant ses responsabilités qu'il refuse d'assumer. « Si la nation arabe et musulmane veut nous aider tant mieux. Si elle ne peut pas, nous résisterons toujours car il y va de notre existence. L'ennemi veut la Fitna dans notre région et mettre fin ainsi à la cause palestinienne », a-t-il insisté indiquant que le projet du Nouveau Moyen-Orient prévoit de diviser les 22 Etats arabes en 47. « Il faut mettre fin aux divisions internes et se concentrer sur la question principale de la nation arabe qui est la Palestine et sa capitale Al Qods », a-t-il relevé. En réponse à une question sur l'éventualité d'une nouvelle agression israélienne contre la bande de Ghaza dans le but de détourner l'opinion publique internationale de l'initiative palestinienne, l'invité d'El Wassat a estimé que tout est possible avec l'ennemi notamment si certaines parties qui n'adhèrent pas à cette démarche lui donnent l'argument. « Si on mène une attaque causant la mort d'Israéliens, l'occupant trouvera le moyen de dire qu'il se défend. Il peut mener une attaque à Ghaza comme il peut le faire à Al Qods ou en Cisjordanie. Les Palestiniens doivent être unis autour de leur plan qui a bien été étudié. Nous devons parler avec l'Occident avec la langue qu'il comprend. Depuis que nous nous sommes engagés dans cette perspective, nous avons obtenu des acquis en matière de sympathie et de reconnaissance », a-t-il ajouté, saluant les gestes des Parlements européens, de la Suède qui a ouvertement reconnu l'Etat palestinien et l'Algérie qui a toujours adopté cette cause.




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