Le monde a été stupéfait par les succès remportés par l'Etat islamique d'Irak et du Levant (EIIL) ou Daesh, devenu depuis l'Etat islamique (EI), qui a établi le califat sur les territoires qu'il contrôle en Syrie et en Irak. Même le président Obama a déclaré que l'avance des forces islamiques avait été «plus rapide que prévu». On peut se demander ce que font ses si distingués services de renseignement. Ronronner, peut-être 'Un calife de pacotille Aqmi subit aujourd'hui les conséquences directes des bouleversements que connaissent les pays musulmans suite aux «révolutions» arabes. Il faut y ajouter l'important traumatisme de l'opération Serval, qui a permis de disloquer la branche sahélienne du mouvement dans la forme où elle existait début 2013, régnant sur le Nord-Mali. C'était déjà un «Etat islamique» qui était alors en gestation et personne ne sait très bien où il se serait arrêté. Selon les autorités françaises, Bamako pouvait tomber en quelques jours si l'opération Serval n'avait pas été déclenchée. Enfin, Aqmi subit - et bénéficie - aujourd'hui de la création du «califat» en Irak et en Syrie, ainsi que de la déstabilisation totale de la Libye. Abou Bakr al-Baghdadi, le chef de l'Etat islamique (EIIL), (trop proche du Mossad) semble être bien loin au Moyen-Orient. Le problème réside dans le fait qu'il s'est autoproclamé calife, c'est-à-dire commandeur de tous les musulmans, et qu'il a ordonné aux responsables des mouvements islamiques de lui faire allégeance. Cela n'aurait pas été bien grave si sa popularité ne s'était accrue exponentiellement auprès des djihadistes internationalistes «de base», en raison des succès macabres qu'il remporte sur le front irako-syrien. A la différence de la nébuleuse Al-Qaïda dont il est un des rejetons, il est parvenu à créer son Etat et à y imposer sa loi. Avec l'aide de qui ' Question à ne pas méditer. Désagrégation Alors que le monde a les yeux tournés vers l'Irak et la Syrie - où l'Etat islamique représente la «plus grande menace actuelle» selon les Américains -, la Libye continue à se désagréger lentement sans que personne ne semble pouvoir y faire grand-chose. La Chambre des représentants, issue des élections de juin, qui a succédé au Congrès général national (GCN), est installée depuis août à Tobrouk parce que la capitale est devenue totalement incontrôlable. Cette assemblée a décidé le 24 du même mois de désigner le colonel (nommé général-major) Abderazzak Nadhouri comme nouveau chef d'état-major en remplacement du général Abdessalam Jadallah al-Obeidi. Le problème réside dans le fait que l'armée n'existe pas vraiment en dehors des forces spéciales, d'une aviation et une marine moribondes. De plus, l'autorité même du nouveau chef d'état-major est contestée. Il faut dire que de nombreuses unités soi-disant intégrées aux forces armées sont des milices dont la création ne date pas de la révolution de 2011 mais de bien avant.
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Posté Le : 03/09/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : C A
Source : www.lnr-dz.com