On prépare déjà «Yanneyer»

La célébration officielle de Yanneyer, de l'an 2.964, selon le calendrier amazigh, se prépare, activement, pour preuve et pour ce faire, une délégation de représentants du Haut Commissariat à l'amazighité s'est déplacée, dernièrement, à Tébessa, la wilaya qui aura le privilège d'accueillir, cette année, les festivités nationales marquant l'événement. Aussi, une rencontre de travail et de concertation, regroupant les autorités de la wilaya et les délégués du HCA, au cours de laquelle tous les aspects matériels et humains, inhérents aux préparatifs de la manifestation, ont été évoqués.Selon, l'un d'eux le choix de la wilaya de Tébessa n'est pas fortuit puisque cela découle d'une demande sociale exprimée par le mouvement associatif, en particulier, avec entre autres, le parrainage de partenaires institutionnels pour la réussite de ce rendez-vous et qui sont la Culture, l'Education, le Tourisme et l'Université. La manifestation, en elle-même, comportera plusieurs volets : des expositions sur l'artisanat, la cuisine, en provenance de plusieurs wilayas du pays, un mini-salon du livre amazigh retraçant tout ce qui a été édité sur ce sujet, mais encore des projections de films en langue tamazight, des tables rondes animées par des spécialistes en histoire, langue et culture amazigh, des séances de lecture croisée dans les différentes variantes de cette langue nationale et aussi des ateliers de formation à l'endroit des enfants, en plus de l'animation artistique. Les représentants du HCA ont, en outre, rappelé, l'historique de cette institution, depuis sa création, il y a 17 ans, ses efforts dans un travail de proximité pour la sensibilisation sur la question, sa démarche pédagogique quant à la promotion et l'enseignement de tamazight ainsi que son introduction dans les programmes de l'Education nationale et ce, à travers des travaux de recherches scientifiques élaborés, ces dernières années.En somme les initiateurs de ce projet voudraient, finalement, briser certains préjugés voulant enfermer cette dimension nationale qui est la culture amazigh, dans un « ghetto ».Une célébration prévue du 9 au 14 janvier prochains et qui aura la prétention, fort légitime, d'ouvrir d'autres perspectives, devant cette page de notre histoire et identité communes, longtemps ignorées et occultées.