Algérie

On peut dire les mêmes bêtises avec une télévision ou 100



D'abord il ne faut pas dire « aïdkoum moubarek » mais « saha aïdkoum », parce que Moubarak est un président égyptien. Ensuite et pour en finir avec cette guerre des 6 jours, le seul débat qui reste à régler est celui des télévisions. Dans ce jeu de miroirs qui se regardent sans se voir, l'Egypte et l'Algérie ne sont pas au même stade ; l'Algérie, même si elle a gagné un match (dans un stade) est en retard. Vaut-il mieux avoir des dizaines de télévisions privées qui appellent à tuer des Algériens ou une seule télé publique qui n'appelle à rien, même pas à la regarder ' Si l'Egypte a utilisé ses médias lourds comme une aviation à missiles hertziens, qu'a fait l'ENTV, chaîne unique dont le contenu dépend du président ' Poser cette question revient à celle-ci : si le président peut contrôler la non-réponse qu'il veut donner aux attaques tv égyptiennes parce qu'il n'a qu'une seule télévision aussi docile qu'un caniche stérilisé, pourrait-il faire la même chose s'il y avait une dizaine de télévisions privées en Algérie ' Si oui, alors pourquoi ne pas ouvrir le champ audiovisuel ' Si non, on comprend alors que l'ouverture n'est pas pour demain puisqu'il y a encore dans l'esprit du régime cette volonté de tout contrôler, ne serait-ce que le clin d''il d'un présentateur TV.De fait pourtant, le pluralisme existe déjà sous la forme de Youtube et dérivés ou tous ces forums nationaux où les Algériens envoient et s'abreuvent en images « privées », télévisions citoyennes faites par eux et pour eux. Pourquoi alors attendre ce qui existe déjà ' Un Ouyahia (c'est un terme générique) dirait que la ménagère de 50 ans d'une campagne reculée n'a pas l'accès à Internet mais un poste de télévision, d'où la nécessité d'un discours unique et contrôlé. A terme donc, l'ENTV et le régime ne contrôleront que quelques campagnes reculées et de pauvres femmes de 50 ans. Bonne nouvelle.


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