La bassine est pleine. Les supporters du vieux club de référence sont à bout. Ils respirent mal, très mal.ça fume de partout, ils n'osent plus pronostiquer, encore moins promettre une autre organisation. Le club glisse sans faire de bruit, il n'est pas loin de la relégation. Pour les professionnels, c'est déjà fait. La JSK quitte pour la première fois, son espace qu'elle occupe depuis 1969. La rue réclame à corps et à cris le départ du président du club. Serait-il la cause de cette déchéance ' «Oui, répondent la majorité des supporters, c'est un homme qui a tout donné, aujourd'hui il doit se retirer par la grande porte. Il le sait, il sait qu'il ne fait plus l'unanimité. Son bilan, notamment celui de ces dernières années est catastrophique, il doit et il est temps qu'il parte, cela suffit, nous voulons une autre équipe dirigeante.» La dernière défaite face aux CRB n'a fait que plonger le club, non seulement dans une situation critique, mais c'est l'image de la JSK qui est froissée et qui devient même à risque. La violence a failli une fois de plus entraîner ce club au bas fond de son histoire. Le président ne s'est pas présenté sur le terrain pour calmer les esprits, il ne pouvait pas le faire pour des raisons que vous devinez. «Les jets de pierres que nous dénonçons ne règlent pas le problème, non et nous disons à nos supporters NON ! Ils doivent abandonner ce cycle de violence, qui ne réglera pas le problème, on a jamais était de toute notre histoire violent, ce n'est pas aujourd'hui que nous allons reprendre le terrain de ce phénomène. Ce n'est pas la faute aux joueurs qui ont, eux aussi, le moral à zéro. Vous savez qu'ils ne se sont pas présentés aux entraînements après cette défaite, pas tous certes mais la plupart était absente par peur d'éventuelles représailles, le portier international Azzedine Doukha n'a pas daigné reprendre avant-hier le chemin des entraînements, et quand des éléments comme Ziti, Khodja, Rial ou bien Khiat figurent, eux aussi, parmi les absents, il est clair que plus rien ne va plus.» Voilà un message inquiétant. «C'est désolant, je vous assure que c'est désolant. La rue dénonce ce qui s'est passé, rejette la violence, mais il existe ceux qui veulent nous ramener à la dernière page, que vous avez tous vécue.» A trois journées seulement de la fin du championnat, la température semble ne plus arroser l'amour que portent les Kabyles à leur club. «C'est incroyable, qui aurait pensé un seul instant que nous allons vers la relégation ' Qui ' Hannachi est responsable, il a déstabilisé le club, recrutement sur recrutement, des entraîneurs qui ne résistent pas, des joueurs dégoûtés, un environnement qui étouffe tout le monde, le prochain match ne donnera rien, absolument rien et vous verrez.» Nos interlocuteurs en question ont déploré avec beaucoup de regrets le dernier comportement des supporters envers leur équipe, notamment à la pause du match JSK-CRB, suite aux jets de pierres lancés à partir des tribunes et au moment où les Canaris étaient menés à la marque. Conséquence de cette violence, après le match face au CRB au stade du 1er-Novembre de Tizi Ouzou, la ligue prive les supporters, un énième match à huis clos, et ce à la vielle de la rencontre JSK-USMH comptant pour la 29e journée. Une dernière sortie sans son monde au moment où les Genêts ont besoin de sons. Selon les déclarations rapportées par notre un de nos confrères Djamel Menad, consultant sportif sur une chaîne TV privée nationale, n'a pas hésité à lancer dimanche dernier un véritable cri d'alerte, «Moh Chérif Hannachi doit quitter son poste de président. Menad a pris le soin d'interpeller le boss dans des termes très sensés, en s'appuyant aujourd'hui sur un constat d'échec sans précédent et devant lequel l'ex-attaquant vedette des Canaris et des Verts, avait tiré la sonnette d'alarme, bien longtemps avant le déroulement de cette saison cauchemardesque en cours, et qui a malheureusement pris l'allure d'un véritable drame sans fin. Hannachi a fourni une production qui mériterait d'être mise en valeur, il s'est longtemps préoccupé de son image, il a voulu relancer le club sur de nouvelles bases, mais le terrain étant souvent glissant, les objectifs n'ont pas été atteints. Aujourd'hui, le football national serait-il malade de ses dirigeants, ses supporters ou tout simplement de sa gestion ' C'est un débat qui mériterait fort bien une réflexion, ceci pour sauver notre football
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Posté Le : 13/05/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : H Hichem
Source : www.lnr-dz.com