Algérie

On ose toucher au sacré!



Les boulangers ont voulu imposer leur diktat
Que d'autres produits alimentaires fassent l'objet d'augmentations outrageuses ou de pénurie passe encore, mais cela relève du scandale lorsqu'il s'agit de ces deux produits dont ne saurait se passer l'Algérien en général.
Les crises s'enchaînent et se ressemblent pour les citoyens avant même le début de l'année 2018. Et pour cause, les spéculateurs de tout bord continuent d'imposer leur diktat au détriment des petites gens. Au moment où l'on constate amèrement que le prix de la baguette de pain a augmenté, le lait en sachet fait l'objet d'une importante pénurie. D'aucuns vont même jusqu'à émettre l'hypothèse d'une éventuelle hausse de son prix. Les spécialistes de cette pratique douteuse qu'est la spéculation semblent être bien décidés à tenir en otage les Algériens. En sachant que cette pénurie persiste et s'accentue. Une crise sans précédent qui laisse place à moult interrogations. Dès lors, deux grandes questions nous turlupine; qui sont donc ces individus véreux, sans foi ni loi qui osent s'attaquer au «sacré»' Mais surtout, les pénuries de produits de base sont-elles vraiment le fruit du hasard ou au contraire bien voulues' Cherchent-ils ainsi à briser les citoyens à revenus moyens, qui peinent déjà à affronter les dépenses du quotidien! Que d'autres produits alimentaires fassent l'objet d'augmentations outrageuses ou de pénurie passe encore, mais cela relève du scandale lorsqu'il s'agit de ces deux produits dont ne saurait se passer l'Algérien en général. Il faut dire que les nerfs de ce dernier sont mis à rude épreuve depuis quelque temps maintenant. De crise en crise, les personnes dont les bourses sont chétives ne savent plus à quel saint se vouer. En effet, la crise dont est en proie le lait en sachet en ce moment s'est exacerbé ces derniers jours. Sa distribution au niveau national est relativement sujette à une grande carence. Il suffit d'une simple tournée dans la capitale très tôt dans la matinée pour se rendre compte de l'étendue de cette pénurie. Les files d'attentes interminables observées tous les jours au niveau des alimentations générales en atteste. Les gens se bousculent et attendent de longues heures dans le froid transperçant du matin, dans l'espoir d'avoir tout au plus deux sachets de lait. Et ce, pour les plus chanceux. Les solutions à ce phénomène qui a débuté il y a des mois aujourd'hui, demeurent toujours introuvables. Cette insuffisance est d'autant plus accrue à Alger, vu la densité de la population. La pénurie se justifie par le manque de la poudre de lait, ce qui a logiquement entraîné des perturbations dans la distribution. Certains distributeurs ont confié que cette situation est grandement liée à la réduction des quotas d'importations de près de 50% ce qui a engendré un manque des quantités de lait produites et distribuées. D'un autre côté' ils relèvent le facteur de la hausse qui a marqué les prix des produits dérivés du lait en début d'année. Il est par ailleurs souligné que seulement au niveau de la capitale, plus de 500 000 litres sont distribués quotidiennement. Et que c'est à partir de l'année 2015 que la quantité de poudre de lait a baissé d'environ 40%. Il faut savoir par ailleurs que la facture du lait et de ses dérivés est évaluée à quelque 15,1 milliards entre le début du mois de janvier et la fin de septembre 2017. Celle-ci a connu une hausse de plus de 58% comparativement à l'année écoulée, si l'on se fie aux statistiques avancées par le Centre national de l'informatique et des statistiques des douanes. A la vue de ces chiffres, une autre question reste en suspens; vers où se dirige exactement cette poudre inhérente à la production du lait. Parallèlement à l'insuffisance du lait en sachet, la crise du pain fait elle aussi rage. En effet, dans certaines régions du pays, la baguette de pain a été vendue à 15 DA l'unité au lieu de 10 DA qui est son prix initial. Les auteurs de cette mesure bien évidemment illégale, ont tout bonnement placardé des affiches ici et là pour informer les citoyens. Ce qui a d'ailleurs suscité un vent de colère et d'indignation de leur part. Pourtant, dans les wilayas de Béjaïa, Oran ou encore Jijel c'est bien à ce prix-là que beaucoup ont accepté d'acheter ce produit de première nécessité plutôt que de rester sans. Cela dit, il faut rappeler que les boulangers menaçaient depuis quelque temps déjà d'augmenter les prix du pain, vu la crise qui caractérise cette filiale, notamment en 2017. Ils n'auront pas mis bien longtemps avant de passer à l'acte. Par ailleurs, si on croit les déclarations faites par le président de la Fédération nationale des boulangers (FNB), Youcef Khelfat relayées par Maghreb Emergent, le fait de maintenir le prix de la baguette de pain à 10 DA, menace son existence. Il avancera que cela est susceptible d'engendrer la fermeture de toutes les boulangeries du pays. La raison de cette crise, il l'explique entre autres par l'augmentation régulière des intrants qu'utilisent les boulangers dans la préparation du pain mis à part la farine. Il fait savoir en outre qu'à partir de janvier, aucun boulanger ne pourra couvrir ses charges. Face à cette situation, le moins que l'on puisse dire, c'est que cette fin d'année aura été marquée par des crises continuelles qui ont fragilisé davantage les petites bourses, auxquelles, l'année 2018 n'augure rien de bien satisfaisant.


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