Algérie

"On ne polémique pas sur la maladie du Président" ABDEREZZAK MOKRI REITÈRE LA POSITION DE SON PARTI



Le président du MSP a fait savoir que son parti avait comme ligne de mire la prochaine élection présidentielle. À ce sujet, il fait savoir qu'il est en discussion avec différents partis politiques de la scène nationale.Le Mouvement de la société pour la paix (MSP) refuse de polémiquer sur la maladie du président. «On refuse de
rentrer dans les débats stériles sur la maladie du Président qui est d'abord un être humain. On est content qu'il soit revenu au pays. Et comme pour n'importe quel malade, on lui souhaite un prompt rétablissement», a réaffirmé le président du MSP, Abderezzak Mokri, lors de son discours d'ouverture de la réunion du majlis echoura de son parti.
De ce fait, M.Mokri estime que son parti ne peut pas demander l'application de l'article 88 de la Constitution pour la destitution du Président. «Surtout que nous ne connaissons pas son véritable état de santé», a-t-il encore précisé, non sans demander aux responsables algériens plus de transparence sur le sujet. Néanmoins, Abderezzak Mokri a fait savoir que son parti avait comme ligne de mire la prochaine élection présidentielle.
À ce sujet, il révèle que le MSP est en discussion avec différents partis politiques de la scène nationale, à commencer par ceux de la même idéologie pour, dit-il, préparer cette échéance.
M.Mokri n'écarte pas la possibilité d'une alliance avec ces partis pour présenter un candidat unique à la prochaine élection. «Mais pour le moment, on ne peut rien dire. Nous ne sommes qu'à la phase des rencontres et négociation», a-t-il indiqué.
Toutefois, il n'a pas omis d'exprimer sa crainte quant au déroulement du prochain scrutin présidentiel. «Sera-t-il libre et transparent' Sera-t-il une occasion pour le changement à même d'aller vers une transition démocratique'», s'est-il interrogé comme un message qui sonne vers les autorités. Porté par les révolutions arabes, qui ont vu les partis islamistes prendre le pouvoir dans les quatre coins de la région, le MSP croit vraiment en sa chance. Son président n'a pas cessé de le répéter lors de son discours.
Il semble même qu'il soit déjà en compagne. Il a fustigé le programme économique du pays. «Malgré les 286 milliards dépensés par le pays rien que pendant le dernier quinquennat, le pays n'a connu une croissance économique que de 3,5% alors que chez certains de nos voisins africains moins lotis financièrement, elle avoisine les 5%», dénonce-t-il en oubliant que son parti a fait partie de l'Alliance présidentielle la majeure partie de ce quinquennat.
«Avec toute cette richesse et cet argent, on n'a pas réussi à construire une véritable économie. Pis encore, nos importations ont même augmenté», ajoute-t-il avec colère. «On n'a pas de production nationale ce qui fait que l'on ne peut même pas juguler l'inflation qui est en train de prendre des proportions alarmantes», a-t-il soutenu. «Cette situation a abouti vers des mouvements sociaux chez nos concitoyens qui ont manifesté dans les rues à cause de leurs conditions sociales économiques», a-t-il attesté.
Abderezzak Mokri qui semble être dans la peau d'un candidat, s'est inquiété pour l'avenir du pays. «Il faut qu'on sorte de la dépendance des hydrocarbures. Leurs revenus sont à la baisse. Ils risquent de disparaître. Et plus de 50% des salaires des fonctionnaires dépendent de la rente pétrolière. Avec cette politique économique on va droit vers la catastrophe», s'alarme-t-il.
Le président du MSP a profité de l'occasion de cette conférence pour retirer son soutien aux Frères musulmans égyptiens déposés du pouvoir par l'armée. «C'est notre devoir de dénoncer ce coup d'Etat et le massacre qui a suivi, qui a été commandité par les ennemis des musulmans, les sionistes», a-t-il pesté. M.Mokri fait savoir que le «MSP a appelé les partisans du Morsi à manifester dans le calme et de ne pas répondre aux provocations de l'armée qui fait tout pour les discréditer et ensuite les tuer».
Ne voyant que les partisans de Morsi, il pense que le peuple égyptien a «été volé par cette décision prise par l'armée égyptienne» qu'il considère comme «une atteinte à la démocratie!» Le nouveau président du MSP affirme que son parti a adopté avec la crise égyptienne la même position que lors de l'arrêt du processus électoral en Algérie, en 1992. «Au début, on avait appelé le Front islamiste du salut (FIS) dissous au calme et ne pas plonger dans la violence. Mais quand, il a opté pour celle-ci, nous avons pris nos responsabilités pour sauver le pays en se mettant contre», a-t-il conclu.


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