Algérie

On ne peut plus faire taire le monde



On ne peut plus faire taire le monde
Grâce au développement des objets connectés portables ou mettables et leur démocratisation, l'écosystème numérique prend place et absorbe petit à petit le monde réel. Le web permet aux internautes, autrefois isolés sur des blogs amateurs, de se rassembler en communautés participatives, de se regrouper et d'agir ensemble dans des réseaux sociaux. Des milliers d'applications sont inventées pour rapprocher les individus entre eux, raccourcir les distances qui les séparent et faciliter leur quotidien. Internet devient incontournable dans la vie qu'il a révolutionnée, source fantastique de renseignements, outil extraordinaire de travail et de liens relationnels entre les personnes, les échanges virtuels et superficiels peuvent évoluer en relations réelles s'ils y sont approfondis. Désormais, les «Digital Natives» ou «GenY», ces enfants nés avec un ordinateur sont très imprégnés de culture numérique et ne sont plus dans la logique passive de récepteurs, comme le sont leurs parents. Ils fabriquent et produisent des contenus médiatiques et deviennent des experts et des acteurs dans ce qu'ils entreprennent. De ce fait, l'ancien système médiatique, notamment la télévision, qui impose la passivité et une grille horaire de programmes est obsolète pour eux. Les jeunes ne veulent pas subir et s'adapter à des flux, ils veulent choisir et être interactifs. Pourquoi attendre qu'une série ou un film arrive à la télévision, s'il peut les télécharger et les regarder sur sa tablette ou sur son smartphone ' Et pourquoi payer un jeu, s'il peut l'avoir gratuitement ' Les parents ne suivent pas, c'est très compliqué pour eux, et les «élites» sont déconnectées et repliées dans leur instinct reptilien de défense et de survie, elles perdent leur monopole. Elles ont peur du nouveau, ancrées dans leur passé «douillet», ne suivent pas le présent et ne maîtrisant pas l'avenir. Elles ont raté le train du binaire. Il n'est retenu de ces réseaux sociaux que la désinformation, les rumeurs, les critiques, les cancans… mettant en sourdine leurs éléments positifs. Facebook, Twitter, Instagram… le plus souvent, ces réseaux sociaux sont pour beaucoup des lieux de démonstration de ce que l'on fait, pour épater les autres et se comparer à eux, en publiant des vidéos, des photos et se géolocaliser pendant ses voyages plutôt que d'aller en profondeur des choses et se débrancher pour aller réellement vers le vrai, pas facile de le faire: l'addiction ne le permet pas, l'hyperactivité s'installe et ils ont du mal à s'en séparer. Tout en restant seuls derrière leurs écrans, connectés au monde, ceux qui ont pu établir une visibilité, construit une e-identité et façonné un profil et une image véhiculée en ayant tissé des relations avec des centaines d'abonnés ou «d'amis», voire des milliers, qui les suivent et qui reconnaissent leur e-réputation, leur donne une certaine audience pour exprimer leurs opinions, leurs idées et rapporter des faits. Ceux-là font peur, parce que l'expression démocratique par rapport au pouvoir vertical que les canaux officiels croient détenir est en train de leur échapper et les libres échanges font remplacer les rapports de force. La peur que les gens puissent se parler les terrifie et met en cause leur pouvoir. Pour eux, le petit peuple n'avait pas à dire son mot et se devait de garder son silence dans cet univers de communication sans foi ni loi où tout peut être dit et où tout le monde peut communiquer et détruire en quelques secondes une réputation. Ainsi, leur monopole sur l'information se réduit comme une peau de chagrin, concurrencé par Facebook, Twitter… qui dirigent vers d'autres sources comme les web Radios, YouTube, e-journaux, e-documents… Ces réseaux sociaux sont conspués, critiqués et mis sérieusement à l'?il, par ceux qui n'arrivent pas à croire qu'ils ont perdu la guerre numérique, leur propagande d'arrière-garde n'a plus d'influence, ils la dégustent seuls, saucée, épicée ou sucrée-salée, personne n'en veut. «Tout seul avec plein de gens», telle est la nouvelle devise, on n'arrête pas le progrès.




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