Algérie

On ne peut pas parler d'athlète d'élite en Algérie s'il n'y a pas de chevaux d'élite



On ne peut pas parler d'athlète d'élite en Algérie s'il n'y a pas de chevaux d'élite
- Vous êtes impliquée dans le domaine du cheval en Algérie. Pensez-vous que l'Etat prend soin de ses chevaux 'Ce n'est pas à l'Etat de prendre soin des chevaux, mais à ceux qui le font naître, c'est-à-dire les éleveurs, et ceux qui l'utilisent, à savoir les sportifs. Notre fédération (Fédération équestre algérienne), qui gère plus de 30 000 chevaux, y compris la fantasia, et le même nombre de cavaliers, est affiliée à la Fédération équestre internationale et, par conséquent, applique son règlement et son code de conduite. - Existe-t-il des infrastructures bien équipées où le cheval peut s'épanouir ' Pas tant que cela pour un pays où le cheval est une tradition bien ancrée. Mis à part l'équitation traditionnelle, où les chevaux vivent chez leurs propriétaires, il existe une trentaine de centres équestres à travers toute l'Algérie qui fonctionnent tant bien que mal, car les sports équestres demandent un investissement énorme qu'un particulier ne peut supporter à lui seul. Seule la Garde républicaine ou l'école de police mettent à la disposition des cavaliers chevaux et matériel. Un athlète lambda, qui veut pratiquer ce sport en compétition, doit se débrouiller pour avoir son cheval de sport, le nourrir, payer sa pension et son entretien, acheter le matériel ?excessivement cher? payer ses droits d'engagement dans les compétitions ainsi que son déplacement, logement et restauration lors des compétitions. En gros, il faut une bagatelle de 50 000 DA par mois, tous frais confondus, pour pratiquer son sport favori. Aujourd'hui, on a tendance à ne voir sur les terrains de compétition que les personnes qui travaillent dans la profession où celles qui ont de l'argent et une poignée de passionnés qui se privent pour subvenir aux besoins du cheval et de la compétition. Et c'est ainsi partout dans le monde. - Que faut-il faire pour que l'Algérie entre dans la cour des grands et participe à des compétions de grande envergure ' Il faut savoir que les chevaux de sport que doivent monter les athlètes d'élite pour participer aux grandes compétitions telles que la Coupe du monde, les Jeux équestres mondiaux ou même les Jeux méditerranéens et/ou les grands prix coûtent aux alentours du million d'euros. A moins que l'Etat ne finance tout cela, on ne peut pas parler d'athlète d'élite en Algérie s'il n'y a pas de chevaux d'élite. Il s'agit du couple cheval-cavalier. Il est temps de réfléchir à la promotion de l'élevage du cheval de sport en Algérie, et non pas penser à aller l'acquérir à l'étranger à des prix quasiment inaccessibles, même pour l'Etat. Un exemple à suivre : l'élevage privé du haras Hocine El Mansour vient d'être créé à Mostaganem. Il devrait y avoir davantage de créations de ce genre pour pouvoir prétendre couvrir les besoins du pays. Mais là aussi, il n'y a pas de secret, l'aide de l'Etat est plus que nécessaire.




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