Algérie

« On ne peut lancer un dialogue avec le gouvernement tant que ce dernier ne s'engage pas à arrêter la violence » Le porte-parole du Rassemblement National Démocratique Syrien à El Khabar



« On ne peut lancer un dialogue avec le gouvernement tant que ce dernier ne s'engage pas à arrêter la violence » Le porte-parole du Rassemblement National Démocratique Syrien à El Khabar
M. Hassen Abdel Adhim, premier responsable de la commission de coordination des forces du changement a affirmé qu'en dépit des discordes et différends au sein de l'opposition syrienne, toutes les parties de l'opposition se sont convenus à l'unanimité sur la nécessité du départ du président Al-Assad. Il a indiqué qu'il n'est pas question de parler de dialogue avec le régime tant que le gouvernement n'a pas appliqué les clauses du protocole arabe, portant d'arrêter la violence et de retirer l'Armée en plus de la libération des détenus
El Khabar : le ministère Russe des Affaires Etrangères a affirmé que le régime syrien est prêt à dialoguer avec l'opposition. Êtes-vous d'accord avec cette approche '
Hassen Abdel Adhim : Nous, au sein de la coordination, nous ne pouvons nous entretenir avec les représentants du régime tant que ce dernier n'aurait pas appliqué les clauses du protocole arabe et autoriser la préparation de la prochaine phase de transition. Nous ne pouvons parler de dialogue au vu des campagnes d'arrestation de d'assassinats permanents et la présence des forces de l'Armée dans la rue Syrienne.
El Khabar : on parle de tentatives de l'opposition à l'étranger de former un gouvernement et décrocher une reconnaissance internationale. Aviez-vous été associés à cette initiative ou est-ce que l'opposition est toujours divisée '
Hassen Abdel Adhim : nous n'avions pas été appelés à faire partie du gouvernement. Je crois que la question concerne le Conseil national syrien. Pour ce qui est de la division de l'opposition, je crois qu'en dépit des multiples différends qui caractérisent la commission et le conseil, en plus du mouvement de la jeunesse sur le terrain, je vous confirme que tout le monde sur le terrain est d'accord sur la nécessité du départ du régime. Ce qui signifie que les objectifs sont les mêmes sauf que les moyens divergent. Nous refusons tout ingérence militaire en Syrie, alors que d'autres l'acceptent. Il est vrai que si l'opposition était unie, ça aurait été mieux pour notre cause.
El Khabar : comment envisagez vous la sortie de crise vu la situation actuelle qui ne cesse de se compliquer et qui, apparemment est arrivé à une route barrée '
Hassen Abdel Adhim : nous croyons qu'il est nécessaire que la révolte populaire continue en Syrie, afin d'affirmer les revendications du peuple Syrien portant le départ du régime. Par ailleurs, il est nécessaire de réunir nos efforts et de rapprocher les positions de l'opposition syrienne.
El Khabar : les manifestations sur le terrain ne semblent elles pas virer vers un conflit armé entre les dissidents et les forces loyales au régime '
Hassen Abdel Adhim : Il est vrai que la révolution Syrienne n'a pas pu garder son caractère pacifique, tels que nous le souhaitions et que le nombre de dissidents ne cesse d'augmenter. C'est l'une des raisons de notre différend avec le conseil, puisqu'en ce qui nous concerne, nous croyons que la révolution doit être pacifique. Cependant la violence exercée par le régime a obligé les dissidents à se défendre et à défendre le peuple syrien en recourant, eux aussi, à l'usage de la force. De toute manière, nous pensons qu'il est nécessaire de maintenir les protestations, étant le seul moyen d'affirmer la volonté du peuple syrien à apporter le changement.


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