Jusqu'à preuve du contraire, le gène de l'héroïsme n'est pas encore identifié dans le génome humain. J'affirmerai que les qualités intrinsèques : qu'elles soient morales, comportementales ou caractérielles ne peuvent être transmises par les bases azotées de notre ADN.
Il est évident de confirmer la thèse qu'un homme lâche peut enfanter une progéniture intègre et utile pour sa patrie, comme il est également vrai qu'un héros peut laisser une descendance en opposition de phase avec leurs lignées antérieures. Donc, la véritable grandeur de l'homme réside dans ses actes, son rapport positif à la société et surtout dans son intégrité. A noter aussi qu'on ne peut choisir ni sa date de naissance, ni ses procréateurs, ni sa patrie. A partir de ces constats, je conclurai que chaque individu est singulier et portera la responsabilité de ses chutes comme de ses victoires et n'aura aucun mérite d'appartenir à tel pedigree ou de s'approprier tous les droits hégémoniques Et j'ajouterai sans risque de me tromper qu'il n'est plus légitime de se déclarer seul opposant car j'appartiens au premier parti de l'opposition, où j'ai connu l'incarcération, à cause de mes combats pour les libertés, et aussi de se prendre pour missionnaire prophétique étant donné que j'adhère au plus vieux parti (c'est comme si on a le choix de choisir sa destinée). Je n'ai jamais vu des arrièrepetits- fils d'Atatürk en Turquie, de Napoléon Bonaparte en France, de Lénine en Russie, d'Abraham Lincoln au USA et encore moins de Mandela en Afrique du Sud ou de Gandhi en Inde s'auto-proclamer lumières de leur patrie car, issus d'une lignée marquante de l'histoire de leurs pays respectifs. Cessez de tergiverser et regardez-vous en face : en quoi êtes-vous supérieurs aux autres en tant que personnalité, compétence, intelligence, abnégation, et surtout intégrité et patriotisme ! Le peuple vous a tous vus à l'œuvre et, même si vous utilisez aujourd'hui la recette (Dieu merci car elle est déjà dépassée !) tamazight, l'islamisme et les langues de Diderot ou d'El Mutanabbi, vous ne passeriez plus. L'éveil de consciences s'est amorcé, et la majorité du peuple, véritable créateur de richesses, ne vous laissera plus spéculer sur son devenir, on sera un rempart infranchissable à tous les paranoïaques quels que soient leurs racines, leurs horizons politiques ou leurs refrains préférés ! Ce peuple fait d'enseignants, d'ouvriers, médecins, paysans n'a pas choisi de fuir son pays au moment où tous les complexes et les nostalgiques du colonialisme trouvent l'alibi tant recherché pour avoir le statut de réfugiés sous les cieux cléments de leurs maîtres ! Ces télé-algéro-phyles pensent que le peuple stagne juste aux réflexes des années de l'indépendance ! «Le pays est beau sans souffrances, et la rose est belle sans épines» fakou ! C'est la réponse des Algériens intègres, à tous ces exilés de luxe qu'ils soient de Beyrouth, Washington, Bakou ou de Paris.
L'ALGERIE ALGERIENNE APPARTIENT A TOUS LES ALGERIENS !!!!!!
Pour ceux qui prennent l'école pour cible, car, à leurs yeux, elle n'est qu'une machine à fabriquer des indigènes, je leur demande tout simplement d'où ils puisent leur «grand savoir». Si c'est dans les grandes écoles d'Helsinki, Moscou, Oslo ou de Munich, qu'ils nous lèguent donc leurs bagages intellectuels car on est assoiffés de connaissance et on veut sincèrement parfaire notre éducation. En quoi êtes-vous supérieurs à cette génération ' En dehors de la langue de Molière que vous maîtrisiez mal, vous n'êtes que des ignorants bilingues devant les programmes actuels. Que ce soit en sciences biologiques, en sciences physiques, en informatique (Dieu merci mes neveux maîtrisent l'informatique et les claviers des néo-ordinateurs !) ou en philosophie. Admettre que notre environnement d'autrefois nous a énormément aidés dans notre formation car le pays souffrait de manque de cadres et les agressions techniques qui peuvent nous détourner de nos vocations étaient quasiment absentes (ni de paraboles, ni d'internet mais aussi de télés portables), les études étaient pour notre génération la voie du salut. Et le chômage n'était même pas un mot que l'Algérien prononçait autrefois ! Il est aisé de critiquer quand on est observateur, mais, jamais quand on est acteur. Car, entre les deux, il y a l'action. Certes, notre école n'est pas parfaite, mais, objectivement, elle n'est pas aussi sinistrée, elle demande juste à faire sa mue comme ça se passe dans tous les pays du monde. Déjà, les prémices de l'amélioration font leurs pas : reconsidération légitime de l'enseignant sur le plan social, actualisation des programmes (pas mal de filières n'ont rien à envier à la France ou au Canada !), intégration de l'outil informatique et de l'internet dans presque chaque établissement, disponibilité des moyens didactiques les plus modernes que notre génération n'a connus que par le nom ! Et même à la fac, que de changements ! Je citerai, entre autres, pour confirmer mes dires vérifiables sur le terrain : dispositions de centrifugeuses, balances de précisions, polarimètres, colorimètres, phmètre, spectrophotomètres, distillateurs, conductimètres… et la liste est longue (je sais que nous n'avions jamais la chance de découvrir ces moyens pendant notre époque). Qu'importe le véhicule de transmission, qu'il soit de Diderot, Dostoïevski, Alfarasdak, Gandhi ou de Firmus, l'important c'est le gisement du savoir. Regardez Kuala Lumpur, Djakarta ou Téhéran. Capitales des pays émergents que ni la langue, ni la religion n'ont entravées dans leur essor de développement spectaculaire ! Dieu merci, nous sommes des purs produits de l'école algérienne, sans rougir, et notre vision des autres ne se fait ni à la verticale ascendante ni descendante, juste à l'horizontale : qu'importe s'il est européen, américain, asiatique ou africain. Je rends grâce au président Boumediène d'avoir donné les mêmes chances aux fils des pauvres qu'à ceux des nantis ; c'est au défunt président que revient le mérite indéniable d'avoir édifié des écoles même au fin fond de nos montagnes. Une reconnaissance à ces efforts, qui se sont exprimés à travers la subvention étatique des livres et de tous les moyens d'instructions, n'est que justice rendue à l'homme. Loin de tout clivage politique ; toute œuvre servant le peuple et par ricochet la patrie incite à la reconnaissance de son auteur. «Savoir apprécier et honorer ses adversaires, c'est une attitude totalement distincte de celles des adulateurs, des faibles ou des traîtres.»
Medjahed Larbi, ingénieur d'Etat en génie des polymères, professeur de physique
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Posté Le : 24/05/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Le Soir d'Algérie
Source : www.lesoirdalgerie.com