Algérie

«On ne mène pas un peuple avec de la semoule et de l'huile»Ali Fawzi Rebaïne à Chekfa (Jijel)



«On ne mène pas un peuple avec de la semoule et de l'huile»Ali Fawzi Rebaïne à Chekfa (Jijel)
Le leader du parti Ahd 54, Ali Fawzi Rebaïne, a appelé hier, à partir du complexe sportif de proximité de Chekfa (35 km à l'est de Jijel), à tourner la page pour sortir du régime en place depuis l'indépendance du pays.Ce meeting, qui a précédé une réunion des cadres du parti dans la wilaya de Jijel, a réuni une soixantaine de personnes qui ont écouté le chef de Ahd 54 plaider inlassablement pour «une alternance au pouvoir et une justice indépendante».Pour Rebaïne, la célébration du 59e anniversaire du déclenchement de la Révolution du 1er Novembre est l'occasion de faire le bilan de ce demi-siècle d'indépendance. Refusant de s'attarder sur les personnes, il préfère parler de pouvoir «parce que les hommes partent», dit-il. Le constat établi n'est pas des plus reluisants, pour M. Rebaïne, qui trouve les réalisations en deçà des moyens disponibles, s'appuyant dans ce sens sur l'état des communes qu'il a visitées. Il affirme : «J'ai fait quatre fois le tour d'Algérie.» Abordant la période Bouteflika, il dira qu'il n'a pas à faire le bilan du Président et qu'il incombe aux jeunes de le faire. «Ceux qui avaient 15 ans en 1999 ont actuellement 30 ans. Qu'est-ce qu'ils pensent de leur situation '»Dénonçant la hogra, les restrictions sur les libertés et la corruption, le président de Ahd 54 appelle à une justice au-dessus de tout le monde et même celle devant ôter au président de la République le statut de premier magistrat du pays, de même qu'il préconise une administration qui ne fera pas de politique mais s'occupera du contrôle et s'éloignera de la désignation des élus qui n'ont d'ailleurs aucune réelle prérogative, affirme-t-il.A propos de l'armée, il dira que «l'ANP doit défendre le pays et non pas nous ramener des Présidents», avant de lancer que «la casquette ne doit plus être un moyen de pression».L'objectif de Rebaïne est d'instaurer un Etat de droit, où chacun aurait droit à la parole et celui de vivre tout simplement et non d'être seulement astreint à des devoirs. Il s'étonne, sur un autre plan, que certains continuent à vouloir nous faire croire, «au moment où nous sommes 36 millions d'Algériens, qu'il n'y a qu'un seul homme capable de diriger le pays».Parlant du Premier ministre, dont il dit qu'il est en campagne, Ali Fawzi Rebaïne s'étonne qu'un pouvoir qui a peur d'un jeune blogueur «veuille régler en 6 mois ce qui n'a pas été fait en 15 ans». Et de lâcher : «On ne mène pas un peuple avec de la semoule et de l'huile.»




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