Algérie

On ne fait pas du neuf avec le vieux



Le délégué des transporteurs privés sollicite un coup de pouce de l?Etat, pour faire obtenir aux patrons de bus des crédits bancaires longue durée, des aides financières aux fins de renouveler à l'état neuf le parc des autocars qui en n'a vraiment besoin, à en juger par la déliquescence le caractérisant.Des trolleys, minibus, cars de voyageurs à bout de souffle continuent a assurer tant bien que mal les déplacements des usagers en milieu urbain, comme sur les longues distances, d'où la nécessité de procéder à leurs remplacement dans des délais qui devraient répondre à l'urgence d'envoyer à la casse toute cette ferraille qui dégrade l'image de marque du pays, et de l'environnement de nos villes, nonobstant les dangers qu'elle représente pour la clientèle. L'orateur qui s'était exprimé sur les ondes de la Chaîne I, comme s'il redoutait que sa doléance ne soit pas prise en considération, a suggéré aux autorités pour des raisons économiques, et de protectionnisme de la production locale, de doter les transporteurs privés de bus produits par la SNVI, qui, selon lui «répondent mieux aux mesures de sécurité, contrairement aux véhicules de transport en commun qui ont été importés de Chine». Allant plus loin dans ses conclusions, M. Hocine Bouaraba, invective selon LCA que : «les bus importés récemment des pays asiatiques, seraient à l'origine des accidents de la circulation.» Il y aurait 80.000 véhicules qui auraient urgemment besoin d'être renouvelés, alors qu'il est question de 40.000 bus à retirer de la circulation. Rien n'a filtré sur l'autorité qui a pris la décision de réformer les 40.000 véhicules de transport collectif urbain. En revanche, le même responsable a regretté que les transporteurs privés ne soient pas concernés par les aides qu'accorde la Caisse pour le remboursement des transporteurs, alors que l'Entreprise publique du transport urbain et suburbain (Etusa) profite largement de ce fonds, et ce, en dépit du fait qu'elle n'assure le transport uniquement que de 5% du global des voyageurs transportés par jour. L'aide publique en question qu'alimente la taxe sur les vignettes automobiles ne profiterait en rien aux transporteurs privés, alors qu'il s'agit bien d'un service public. Ce que l'interviewé dissimule est la clochardisation de ce créneau par les receveurs en termes d'accueil et de racolages de la clientèle à haute voix, l'absence d'arrêt spécifique, ainsi que les excès de vitesse des jeunes chauffeurs.


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