Algérie

On ne doit pas oublier nos prédécesseurs



On ne doit pas oublier nos prédécesseurs
C'est ce qu'on peut retenir de l'entrevue en off avec un des principaux artisans de la grande exposition sur l'agriculture sur la cérémonie qui doit se dérouler cet après-midi au palais de la culture Moufdi-Zakaria. Toutes les dispositions ont été prises pour en faire un grand événement. Le Premier ministre gratifiera les précédents ministres de l'Agriculture et les institutions qui ont contribué au développement de l'agriculture algérienne.
Les quinze ministres qui se sont succédé à la tête du ministère de l'Agriculture ont été invités à assister à cette cérémonie qui leur est dédiée. A commencer par Amar Ouzgane qui, en 1962, devait faire face au vide laissé par les colons et mobiliser les Algériens, de juillet 1962 à septembre 1963, pour reboiser les montagnes brûlées par le napalm de l'armée coloniale ; il a eu le mérite de créer les premiers embryons d'une administration qui s'avérera efficace dès les premières années de l'indépendance. En 1963, il est remplacé par son ami Ali Mahsas et ce, jusqu'en 1967. La relève, en cette année où beaucoup de pays frères et amis nous boudaient après «le redressement» du 19 juin 1965, fut assurée par le tribun défenseur des droits de l'homme : Ali Yahia Abdenour de janvier 1967 à avril 1968. Il devait laisser la place à Tayebi Larbi Mohamed Belhadj qui prit les rênes d'avril 1968 et ce jusqu'en 1979. Tayebi Larbi a eu à mettre en application les textes de la Révolution agraire avec ses trois phases et surtout la mise en place d'un circuit de régulation commerciale des produits agricoles en instituant les fameuses CAPCS, COFEL et OFLA ; tous les produits de la terre se vendaient au même prix, d'Alger à Tamanrasset et de Maghnia à El-Kala. Il sera remplacé par Salim Saâdi qui à contre-coeur appliquera les décisions du FLN, qui avait la primauté sur l'exécutif, la remise en cause du dispositif de la Révolution agraire. Commença alors le bradage des CAPCS et COFEL. De 1984 à 1988, un des lions de ce pays a eu à rattraper la débâcle en entament la modernisation de l'agriculture sans toutefois trouver les «militants» nécessaires. Il fut promu chef de gouvernement. Ses remplaçants ne firent pas long feu à commencer par Rouighi Mohamed qui a, malgré la courte période, réalisé certaines tâches limitant la débâcle, notamment le Salon international du camelin qui mettra une fin à la déperdition d'une ressource importante : le dromadaire. Il dirigea le ministère de l'Agriculture du 12 février 1988 au 10 novembre de la même année. Tout comme son prédécesseur, Noureddine Kadra n'a pas eu le temps de prendre connaissance des couloirs et structures du ministère : il arriva avec le vent de 1988 et repart une année après dans le tumulte qu'a connu la nation. Quand au secrétaire général de l'ex-UNPA, Abdelkader Bendaoud, nommé par Mouloud Hamrouche, il a réinstauré la confiance dans les rangs des paysans. Il dirigera les destinées de l'agriculture du 10 septembre 89 au 17 juin 1991. Pour son successeur, Mohamed Mesli,deux années et demie n'ont pas été suffisantes pour mettre en application des réformes promises. Mohamed Hamimem, qui officia du 05 septembre 93 au 15 avril 94, devait subir les effets du terrorisme qui ont fait que le monde rural soit déserté. Le bout du tunnel commençait à apparaître avec la venue de Noureddine Bahbouh ; il tiendra le coup jusqu'au 25 juin 97. Benalya Belhoudjeb prendra la relève du 26 juin 1997 au 23 décembre 1999. Barkat, avec le PNDRA, le FNRDA et la mise sur pied de la GCA, aura du 24 décembre 99 au 23 juin 2008 créé une dynamique débridée qui boostera l'agriculture. Actuellement, c'est Rachid Benaïssa qui remet sur les rails une nouvelle économie de l'agriculture.


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