Algérie

On nage toujours à contre-courant!



A la croisée des chemins
À vrai dire, l'affaire du match ASO Chlef - WA Tlemcen est loin de connaître son épilogue, et c'est la commission de discipline de la LFP qui se retrouve dans l'oeil du cyclone.
Après avoir homologué le résultat du match ASO Clef - WA Tlemcen (1-1), qui n'est pourtant pas allé à son terme au stade Chahid Boumezrag, la commission de discipline de la LFP s'attire les critiques et les accusations d'«incompétence». Tout le monde a vu que l'arbitre Saïd Aouina n'a pas sifflé la fin de cette partie, après l'envahissement du terrain par les supporters locaux, mais ladite commission insiste à dire que la réalité est toute autre et que l'arbitre a bel et bien sifflé la fin de la partie. Elle s'appuie surtout sur le rapport de l'homme en noir, alors que les images et vidéos de la télévision algérienne prouvent tout le contraire. Les responsables du WAT, menés par le très expérimenté Nasreddine Souleymane, ne comptent pas rester les bras croisés, estimant qu'ils useront de toutes les voies de recours pour faire rétablir leur droit. Ils solliciteront la commission de recours, le TAS algérien avant de recourir, en dernier lieu, à celui de Lausanne. Une fois de plus, c'est la compétence de cette commission de discipline de la LFP ainsi que les membres la composant qui est remise en cause. L'ASO et le WAT sont, tous les deux, victimes de cette incompétence. Après l'envahissement, les Chélifiens auraient pu bénéficier des 45 minutes réglementaires pour faire dégager la foule du terrain et reprendre la partie pour jouer la minute restante. Chose qui n'a pas eu lieu, puisque Aouina a renvoyé tout le monde aux vestiaires. Ce que le referee en question aurait dû faire, selon la réglementation en vigueur, c'est de renvoyer les 22 acteurs aux vestiaires, et demander aux services de sécurité de dégager la foule. Après 45 minutes, si la situation reste en l'état, il signalera «envahissement de terrain ayant entraîné l'arrêt définitif de la partie». Cela n'a pas été le cas encore une fois et la responsabilité des responsables chélifiens, dans ce cas de figure, est exclue, puisque l'occasion que leur offrait la réglementation en vigueur pour réparer ce que leurs supporters ont commis n'a pu être saisie. Vendredi, le président de la commission de discipline de la LFP, Kamel Mesbah, s'est expliqué sur le sujet en essayant de justifier la décision de son instance. Mais force est de reconnaître qu'«il a raté la meilleure occasion de se taire». En voulant donner quelques explications, le responsable en question est passé à côté de son sujet, surtout que l'ancien arbitre international, Mohamed Bichari, a indiqué, quelques minutes auparavant, que Aouina n'a pas sifflé la fin de la partie. Mesbah, en répondant aux questions posées, s'est retrouvé loin de maîtriser son sujet, d'où tous ces appels pour qu'il y ait des changements à la tête de son instance, désignée et non pas élue. Cependant, le départ de Mesbah et ses proches collaborateurs, qui n'en sont pas à leur première du genre, ne risque pas de changer quoi que se soit. Il faudra commencer par amender plusieurs points dans le code disciplinaire - qui n'est toujours pas téléchargeable - ainsi que l'instauration de la vraie indépendance de cette CD. Une CD qui doit agir selon la réglementation et non en fonction du poids de X ou Y devant différentes instances. A bon entendeur...


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