«On est prêt à tout sur le terrain pour l'Algérie»

Mouloud Achour, animateur de Canal+, s'est entretenu avec le portier des Fennecs. Le journaliste de Canal+ décrit Rais M'Bolhi comme un amoureux de la balle ronde. Le football n'est pas nouveau pour lui. Dans ce voyage au c?ur du parcours de Rais, ce dernier ouvre son album et raconte comment il est arrivé a ce niveau de compétitions.Il confiera à l'animateur que c'est grâce à l'aide du père de Karim Ziani, joueur avec lequel, il a disputé le Mondial-2010 qu'il a rejoint l'équipe nationale algérienne. Ensuite, il expliquera cette envie de pénétrer le monde des Fennecs, de partager la belle histoire marquée par ses succès et quelques échecs. Mais il évoquera aussi son choix qui est porté sur l'Algérie et sur ce rêve de confirmer sa place parmi les meilleurs gardiens. La Coupe du monde au Brésil fut non seulement, une parfaite occasion de réaliser son rêve mais aussi d'en faire une référence en contribuant à confirmer toute la valeur de cette jeune équipe décidée à s'imposer parmi les grands. Voilà une belle manière de briser les pronostics des experts internationaux quant au niveau de l'équipe nationale algérienne. Personne, aujourd'hui, ne peut nier cette performance historique des Fennecs, créée autour de Raïs M'Bolhi lors du huitième de finale face aux Allemands. «M'Bolhi a permis aux Algériens de jouer les prolongations avec ses arrêts décisifs. A 28 ans, le natif des Hauts-de-Seine, désormais exilé à Philadelphie, s'est révélé au grand public». Le journaliste de RFI écrira : «Raïs M'Bolhi est avant tout un globe-trotter. Né en France d'un père congolais et d'une mère algérienne, il doit une fière chandelle au père de l'international algérien Karim Ziani, qui lui a donné l'envie de passer au professionnel en l'emmenant faire des détections. Mais le chemin vers la reconnaissance ne fut pas de tout repos. Formé à Marseille, il n'a jamais joué un seul match officiel. Ensuite, il rejoint l'Ecosse et Heart of Midlothian, où sa carrière ne décolle pas. «C'était un club pourri, mais j'étais professionnel. Je fais six mois sans rien toucher et là je me dis j'arrête ou je continue», explique avec le sourire M'Bolhi. Dans ce voyage, on retiendra quelques turbulences qui ont secoué le gardien de but algérien. Il évoque ses escales dans le foot, celui du Japon, de la Grèce et de la Bulgarie. Sauf que la plupart du temps, les salaires n'arrivent pas. «J'avais besoin de vivre, c'étaient mes potes qui m'envoyaient de l'argent». Ce n'était pas facile pour lui, sa vie footballistique de 2006 à 2013, fut le souvenir difficile à oublier, il a connu huit clubs différents et six pays distincts. «J'ai beaucoup voyagé mais je n'ai jamais vraiment eu la chance de rester dans un club et prouver ce que je sais faire. Dans tous les pays où j'ai joué, je ne me suis jamais vraiment bien senti». En 2001, avec Vahid Halilhodzic, ce fut pour lui, le moment où il pouvait comprendre de quoi est fait le foot, il est élu au poste de gardien n°1 pour le Mondial au Brésil. «M'Bolhi avait gardé les buts algériens vierges au terme d'une prestation étincelante face à l'Angleterre au Mondial-2010 (0-0). Plus jeune, le portier avait joué avec les équipes de France U-16 et U-17, avant d'être convoqué par Rabah Saâdane pour le Mondial-2010. Il a également disputé la Coupe d'Afrique des nations 2013», souligne le journaliste de RFI Dans cette émission de Canal+. Tout le monde avait compris que Rais est une personne discrète, qui n'aime pas les médias. Il n'est pas venu au football pour se faire connaître mais plutôt pour apporter sa pierre à la construction d'une marque qui fera le tour du monde. Son souci est de travailler et de répondre à ce qui est attendu de lui : «Je préfère rester dans mon coin tranquille», dit-il néanmoins. Tranquille mais déterminé. «On est prêt à mourir sur le terrain pour l'Algérie», lâche le Fennec durant cette interview. Demain en Guinée équatoriale, Rais M'Bolhi ne cherche pas le côté vedettariat mais se défend pour que l'équipe nationale arrache sa place parmi les grandes équipes.