«On doit faire des bilans de sa santé régulièrement»

D'abord, c'est quoi le diabète 'Le diabète, c'est qu'on fait une glycémie à jeûn et on découvre que notre sang contient plus 1,26 g de glucose. Le problème c'est que les gens ne font pas de glycémie. Car on n'a pas cette culture qui consiste à faire un bilan régulier de sa santé. On ne le fait que quand cela est demandé par le médecin pour les besoins d'une intervention chirurgicale ou autre. Maintenant, si le taux du glucose est supérieur à 1,30 g, il est indispensable de se faire soigner. Sinon, la maladie risque de toucher les organes nobles comme le rein, le foie, les yeux et le c?ur. Que faut-il faire pour éviter les complications 'D'abord, cela arrive dans le cas où on ne prend que les médicaments prescrits par le médecin. Les malades doivent donc changer leurs habitudes nutritionnelles et faire des exercices physiques. Il est anormal de trouver un diabétique qui ne pratique pas de sport, mange n'importe quoi ou consomme du tabac.Les complications surviennent quand on ne tient pas compte des conseils de son médecin et que l'on sous-estime les risques de la maladie en ignorant qu'elle pourrait entraîner la perte de la vue et impacter le bon fonctionnement des reins.L'Etat a-t-il, selon vous, fait son devoir envers les diabétiques 'L'Etat a fait plus que son devoir envers eux. L'Algérie est le seul pays au monde qui rembourse tous les médicaments inhérents à cette maladie.Elle rembourse même les bandelettes et même pour ceux qui n'ont jamais cotisé. Cependant, l'Etat n'a pas fait grand-chose pour éviter qu'il y ait plus de diabétiques. Il n'a pas adopté une politique efficace à même de sensibiliser les gens à faire du sport et à lutter contre le phénomène d'obésité et la malbouffe.Il y a 20 ans, on avait le meilleur régime alimentaire au monde, maintenant on est les derniers dans ce domaine. En sus de cela, l'Algérie n'a pas réalisé autant de maisons de diabétiques qui, pourtant, sont d'une grande importance pour la prise en charge et la sensibilisation des patients.