Algérie

On devient quoi quand on est apatride '


Le sursaut idéal qui éviterait au pays de courir à sa perte et le délivrerait de la menace qui pèserait sur lui est vécu différemment selon que l'on pense le danger réel ou brandi comme un épouvantail que l'on exhume ponctuellement. Je rêve ou le souvenir de la décennie rouge aurait définitivement été évacué de la mémoire collective ' Est-il bien vrai que l'atteinte à la stabilité, à l'honneur du pays ou au moral de l'armée n'aurait jamais autant bouleversé l'équilibre national ni été aussi évidente qu'aujourd'hui ' Pourquoi les ennemis de la République ne sont-ils jamais ceux que l'on croit ' Ceux qui, en violant, éventrant, égorgeant et démembrant, ont endeuillé le pays et traumatisé les populations, du nord au sud et d'est en ouest, au nom d'une idéologie meurtrière ! Comment oublier les 200 000 victimes de l'ex-FIS et de son aile armée ? GIA ? et innombrables excroissances ' Les chefs barbares de la mouvance islamiste n'ont, eux, jamais été déchus ni de leur nationalité ni de leurs droits. L'argent du racket amassé sur le dos de citoyens dépouillés de leurs biens n'a jamais été restitué à ceux qui en ont été délestés puisque pardon, amnistie et réconciliation imposés aux survivants ont, d'autorité, anobli les égorgeurs. Des assassins sortis de l'anonymat par les tueries perpétrées contre une nation dévastée par eux. Les criminels, dont les actes ont fasciné un Bouteflika qui leur a servi du «Monsieur» en veux-tu en voilà, ont élevé le meurtre à grande échelle au rang d'action militante au service d'une idéologie sanguinaire. Ils ont assumé leurs actes comme s'ils leur avaient été dictés par une volonté impérieuse de semer la terreur pour mater les réticences. L'impunité dont ils continuent de jouir aura travesti la notion d'atteinte à l'unité nationale et profondément pesé sur la transformation imposée à l'idée même d'équilibre. Inutile de faire l'impasse sur les années funestes qui ont aggravé la gestion mentale archaïque qui règne, depuis toujours, intra-muros. Je ne sais pas quels Algériens marchent sur la tête et quels autres espèrent redresser la barre. Devenir un SDF chez autrui ' Autres temps, autre injustice !M. B.
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