Algérie

On démolit les constructions illicites



Les autorités de Béjaïa osent démolir les locaux commerciaux érigés sur la plage de Baccaro. Une mesure que tout un chacun espère voir se généraliser à travers toutes les communes côtières.La préparation de la saison estivale nécessite certaines mesures parfois impopulaires. C'est ce à quoi s'attellent les services de la wilaya de Béjaïa, depuis lundi dernier, procédant à la démolition de certaines constructions illicites érigées sur les plages, afin de permettre aux estivants de séjourner durant l'été dans de meilleures conditions. Sur instruction du wali, une première opération de démolition des baraques illicites a été initiée, hier, au niveau de la plage de Baccaro dans la commune de Tichy, a indiqué un communiqué de la wilaya de Béjaïa, précisant que «les différents services de l'urbanisme, les travaux publics et les ressources en eau s'y sont impliqués, sous la supervision du secrétaire général de la wilaya». Cette opération qui s'inscrit dans le cadre de la préparation de la saison estivale, «se poursuivra un peu partout pour éradiquer toutes ces baraques illicites implantées au bord des plages», il reste à espérer que ces mesures, habituelles à la veille de chaque saison estivale puissent véritablement s'élargir pour toucher d'autres contrées. Au vu des situations dans lesquelles se trouve la majorité des plages de Béjaïa, l'opération s'avère longue et périlleuse. On est tenté même de croire que certains endroits ne seront pas concernés, à l'image de la plage de Boulimat devenue intouchable. On est tenté de le dire également si on se réfère à une autre opération similaire lancée en juillet 2018, lorsque la commune de Toudja a procédé à la démolition des constructions illicites érigées sur le littoral de Oued Dass, sur la côte ouest de la wilaya de Béjaïa. L'opération de démolition, qui s'est déroulée sous la protection de la brigade de la Gendarmerie nationale et en présence du maire de la même commune, avait suscité l'espoir de voir enfin les 34 plages autorisées à la baignade sur la belle côte, remises à la disposition des estivants, d'autant plus que cette opération de démolition n'avait fait l'objet d'aucune résistance de la part des propriétaires de ces constructions. A l'époque, le maire de la commune expliquait que «la décision de démolir ces constructions faisait suite aux instructions venues des plus hautes autorités de l'Etat» et que «l'opération sera élargie prochainement aux constructions illicites, bâties sur le domaine forestier. Une opération qui demande un peu plus de temps». Il n'en fut rien depuis. On s'est contenté les jours suivants du nettoyage de la plage et de sa sécurisation à l'approche de la saison estivale. C'était la crainte latente, lundi dernier, après l'annonce de l'opération de Baccarro. Les citoyens tout comme les estivants ne croient pas trop à ces opérations sporadiques, qualifiées de «tape-à-l'oeil».


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