On chante tous contre le SidaCentre culturel Aïssa-Messaoudi de la radio algérienne

Benzina, Samah Akla, Hamidou, Zakia Mohamed et Asma Djarmoun ont répondu favorablement à l'appel lancé par la radio et ont animé ce gala haut en sonorités qui vise essentiellement la sensibilisation sur le risque que représente cette maladie pour la santé. Asma Akla, jeune et talentueuse artiste, issue de l'émission alhane wa chabab, a ouvert le bal sous un tonnerre d'applaudissements, avec une chanson puisée du patrimoine musical algérois. Sa belle voix et sa parfaite interprétation lui ont permis d'enchanter l'assistance. Zakia Mohamed, Benzina, Asma Djermoun et Hamidou, artistes connus et reconnus sur la scène artistique nationale, ont, comme de coutume, bercé le public présent. Accompagnés par un orchestre composé de vingt-cinq musiciens professionnels, ils ont, chacun à sa manière, agrémenté la soirée par des chansons qui ont bercé des générations de mélomanes. C'est dire que les vedettes de la soirée n'ont pas manqué à l'appel pour joindre leur voix à l'initiative de la chaîne I pour faire oublier, l'espace d'un spectacle, aux porteurs de cette maladie, leurs souffrances. C'est un geste de solidarité louable envers ces personnes fragiles et vulnérables. Hamidou a affirmé, à l'issue du concert, que la participation des artistes à cette campagne de sensibilisation est symbolique : « C'est un soutien aux personnes atteintes du Sida. Il ne faut pas oublier cette frange vulnérable qui souffre en silence à la fois de la maladie et des regards inquisiteurs. La société ne doit en aucun cas isoler ou stigmatiser les personnes atteintes de ce virus, parce que cela cause plus mal que la maladie elle-même. Parce que personne n'est à l'abri qu'il faut être solidaire avec les malades qui ne doivent pas se sentir inférieurs parce porteurs de cette pathologie ». L'assistance a, quant à elle, qualifié cette action de très bonne initiative. « La multiplication de ce genre de manifestations est une nécessité absolue pour la sensibilisation des gens qui considèrent aujourd'hui encore que cette maladie est un tabou. Je pense qu'il faut parler davantage du Sida sans fausse pudeur, parce que non seulement ce virus ne cesse de faire des ravages parmi la population, mais aussi parce que ses porteurs sont mal vus », a souligné une cons?ur, avant de préciser que le dépistage peut se faire dans l'ensemble du territoire national. Et d'ajouter : « La prévention et la sensibilisation autour de cette maladie demeurent le moyen le plus efficace de lutte et ce, avec l'implication pas seulement du secteur de la santé, mais aussi celui de l'Education nationale, de la Culture et l'Enseignement supérieur. »