On achève bien les sites historiques à Oran

De notre correspondant à OranMohamed Ouanezar

Pendant que la directrice de la Culture de la wilaya d'Oran passe son temps à narguer les associations créatives et à leur mettre des bâtons dans les roues, des personnes indélicates et incultes, certainement, saccagent des sites historiques de grande valeur. Le patrimoine historique et archéologique de la capitale de l'Ouest semble être le dernier souci de cette direction. Pour l'exemple, on peut citer l'ancienne caserne Sainte Marie, située sur l'allée de la pêcherie d'Oran. Un site qui recèle une architecture ancienne admirable et d'une valeur inestimable. A l'abandon depuis des années, le site en question était squatté par un gardien qui en a fait son territoire gardé. Un investisseur touristique avait, à l'époque, formulé le v?u de réhabiliter les lieux et d'en faire un site touristique d'une grande importance, mais les responsables de la culture s'y étaient opposés, sans doute sur la base de bonnes intentions, arguant du fait qu'il s'agit d'un site préservé et protégé. Comme le soutiennent nombre de spécialistes en la matière, il n'y a pas meilleure manière de protéger un site touristique que de le rendre fonctionnel, rentable et fréquentable. L'exemple des vestiges de Djamila ou encore ceux de Timgad qui abritent des festivals de renom auxquels ils donnent leur nom, d'ailleurs, en sont l'exemple. L'investisseur avait, à l'époque, formulé une nouvelle demande avec un investissement adapté à la spécificité des lieux. Mais la réponse des responsables de la culture était toujours négative. Mais depuis, aucune opération de réhabilitation, de rénovation ou même mesure de protection n'avait été engagée. Les lieux servaient de refuge à des énergumènes de tout acabit et d'endroit de stockage et même de garage à toutes sortes d'engins. Aujourd'hui, la belle porte en bois ancien a été défoncée et les piliers en pierre taillée ancienne ont été démolis et mis à terre. Sur les lieux, les travailleurs ont refusé de nous révéler l'identité de celui qui a commandé ces travaux. Comment cela est-il possible, alors que la direction de la culture, face aux pressions des associations spécialisées dans la protection du patrimoine historique de la ville et des spécialistes d'archéologie avait promis de recenser et inventorier le patrimoine historique en péril ' Un tel monument avec une telle position stratégique, ne peut échapper à l'attention des concernés. Aussitôt alerté, le wali d'Oran a demandé au maire d'Oran de prendre les mesures qui s'imposent.