Algérie

On achève bien les enseignants




Elle s'est totalement donnée à  sa profession, au point d'oublier sa propre personne. Aujourd'hui, elle se retrouve chaque soir face à  sa télévision, seule et unique compagnie. Pas de mari, ni enfants, pour lui faire la conversation ou lui prodiguer de l'affection. «J'endosse la responsabilité de ma solitude, et j'accepte mon destin», dit-elle. Par contre, la chose qu'elle n'arrive pas à  assumer c'est, selon ses paroles, «l'ingratitude» de son employeur. Après plus de trente années de bons et loyaux services, une fois à  la retraite, elle est sommée de quitter le logement d'astreinte qu'elle avait occupé durant toutes ces années, en dépit du fait qu'elle avait eu la promesse du wali de cette époque qu'elle serait relogée.
En attendant, elle occupe une chambre de 2 m sur 4 m dans la maison parentale. Maison ! ' C'est vraiment trop dire. C'est d'un véritable taudis qu'il s'agit. Le plafond et les murs lézardés ne cessent pas de suinter. Infiltration d'eau de pluie en hiver et humidité qui, selon l'avis des médecins, sont nuisibles pour sa santé. «L'ostéoporose me ronge la colonne vertébrale», tient-elle à  préciser. En 2003, l'année où elle partit en retraite, elle avait déposé un premier dossier pour l'acquisition d'un logement social, mais elle n'a jamais rien eu. Ensuite, elle sera inscrite sur la liste des personnes occupant des habitats précaires.
Depuis, elle attend. Son souhait, c'est juste avoir une réponse aux demandes d'audience qu'elle avait adressées au chef de daïra et au wali. Elle voudrait tant avoir un petit écho de la part d'un responsable car, tient-elle à  préciser, « j'ai beaucoup de choses à  lui dire ».                             
 


Il faut tenir le coup et rien espérer de l'administration. On n'a plus besoin de vous ,ni de moi . Mais n'oubliez pas que dans l'autre monde vous serez du bon côté
AG Benahmad - Dindon de la farce - Alger, Algérie

10/12/2010 - 9116

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