Algérie

On a saccagé l'hôpital Point Net


Cela s'est passé au quartier la Rocade à Tébessa. Des contrebandiers roulant en voiture, une patrouille des services de sécurité qui essaie de les interpeller, une course-poursuite et un véhicule qui se renverse. Deux hommes sont morts. «De violentes échauffourées se sont produites au quartier la Rocade à Tébessa entre les forces de l'ordre et les habitants, ainsi que des proches des deux contrebandiers tués dans un accident de voiture survenu lors d'une course poursuite avec les forces de sécurité», nous rapporte notre correspondant local.
On apprendra dans le même écrit que l'équipe de la Protection civile, envoyée sur place, a été empêchée par les même «habitants» et «proches» de faire leur travail qui consistait pourtant à' porter secours aux deux hommes encore coincés dans le véhicule. Ils s'en sont occupés eux-mêmes, avant de' mettre le feu à la voiture, une fois les corps dégagés !
Evacués à l'hôpital, toujours par les «habitants et les proches» leur décès a été constaté. S'en est suivie l'horreur : des hommes en furie s'en prenant à l'hôpital, saccageant tout sur leur passage, plongeant dans la terreur, médecins, personnel paramédical et malades !
Tout ça, parce que ces hommes avaient «cru» que ce sont les services de sécurité qui avaient tué les deux contrebandiers. Comme si affronter les services de sécurité, empêcher physiquement la Protection civile d'intervenir dans une opération de secours et brûler un véhicule suspect ne suffisait pas, voilà qu'on est passé au pire :
saccager un établissement de santé publique avec tout ce que cela peut entraîner, l'atteinte à l'intégrité physique des médecins, des infirmiers et des' malades qui s'y trouvaient pour se soigner ! Bien sûr, la mort de deux hommes dans des conditions pas encore claires pour tout le monde peut susciter la colère des leurs, y compris quand ils sont des contrebandiers pourchassés par des gendarmes dont l'intervention doit se faire dans le respect de la loi.
Le problème est que ceux qui se sont «mis en colère» ont d'abord cru qu'ils étaient en droit de se faire justice dans une situation où ils n'avaient même pas encore' l'information, pour aller loin, très loin, dans la «colère». A moins que ce ne soit exactement le contraire, c'est-à-dire qu'ils savaient tout,
y compris les conditions dans lesquelles sont morts les deux hommes. Sinon, on n'aurait peut-être pas brûlé la voiture. Et dans ce cas on s'appellerait autrement que «voisins» et «parents». Surtout quand on bloque une ambulance, avant de saccager l'hôpital.
Cet e-mail est protégé contre les robots collecteurs de mails, votre navigateur doit accepter le Javascript pour le voir
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)