Algérie

«On a droit à plus de respect»



La «tempête Belmadi» ne faiblit pas. Le sélectionneur des Verts, outré par les derniers développements connus sur la scène du football national, est revenu hier sur les questions qui l'agacent à quelques semaines de l'entrée en scène de l'EN au second tour des éliminatoires de la Coupe du monde.Si l'arbitrage africain en a pris pour «son grade» lors de l'intervention radiophonique d'hier, d'autres sujets ont été soulevés par Belmadi qui n'arrive pas à expliquer l'attitude de certains «analystes» à vouloir minimiser les conséquences du prochain changement à la tête de la FAF. «Je dis ce que je pense sincèrement et j'engage ma responsabilité : ce n'était pas le moment pour le départ de Zetchi. Je parle d'un homme qui aime développer le football et qui a la même mentalité que la mienne. Je persiste à dire que ceux qui croient que le titre africain est du seul ressort des joueurs et de l'entraîneur sont dans le déni. Zetchi et tous ceux qui nous entouraient ont apporté leur pierre à l'édifice. Je souhaite que le prochain président soit à la hauteur et qu'il ait la même façon de réfléchir que Zetchi pour que je puisse poursuivre mon projet dans les meilleures conditions», a-t-il expliqué. S'agissant de ses appréhensions à propos de l'arbitrage et ses dérives, Belmadi répondra sèchement aux «tricheurs» et aux amateurs de la triche.
«Quand j'entends sur certains plateaux dire qu'on achète ou qu'on vend des matchs sans même se cacher. Quand on était chez nous, il ne m'est même pas venu à l'idée d'aller voir l'adversaire. Alors que sur les plateaux, les gens disent que c'est de bonne guerre parce qu'il y a de la médiocrité chez eux. Parce qu'on est nourri à cette idée qu'on doit tricher. User du principe d'?il pour ?il dent pour dent et dire que tu m'as fait ça alors moi je te fais ça, moi je n'adhère pas à ça. Moi, je vois du fair-play dans le football et je vois le respect comme ça. On a obtenu des résultats et je refuse d'aller vers ce discours en disant que c'est de bonne guerre. Ce n'est pas le cas, ça s'appelle de la tricherie, de la corruption et ça doit être puni», assure l'entraîneur national qui ne semble pas prêt à taire les mésaventures de son team à Lusaka.
«Ça devient scandaleux, il y a quasiment comme une psychose qui s'est installée. Je ne parle pas juste des attentats que nos joueurs subissent, des cartons jaunes distribués d'un côté et pas de l'autre, des penaltys refusés ou sifflés imaginairement pour les adversaires. C'est une accumulation des petites fautes, comme des balles qui ne sortent pas ou des fautes, à un moment on ne sait plus comment jouer avec ça. Et ce n'est pas de la paranoïa tout le monde le voit. On va vers le vol et l'imposture et on doit l'accepter. Pour moi, l'arbitre comorien qui a officié le match face à la Zambie, il ne faut pas le lâcher. J'ai aussi du mal à croire que parmi toutes les nationalités qu'il y a, on nous désigne un arbitre burkinabé face au Botswana alors qu'on va affronter le Burkina Faso en qualifications de la Coupe du monde.»
Il rappelle par ailleurs que « parmi les grandes équipes africaines, il n'y en a pas une qui avec les 3 équipes du groupe a 20 heures de vol à faire en aller-retour. Il n'y a que l'Algérie qui est comme ça. Donc j'ai du mal à croire que c'est la coïncidence du tirage au sort. Il y a des gens qui tirent les ficelles et une nouvelle fois, ce n'est pas de la paranoïa mais des faits».
Belmadi terminera son réquisitoire en disant qu'il ne comprend pas que l'Algérie soit maltraitée sportivement de la sorte alors qu'il s'agit d'un grand pays d'Afrique, politiquement s'entend. «On parle de l'Algérie, hors football. C'est un pays fort, un pays qui compte en Afrique, un des plus grands pays d'Afrique, on ne peut pas s'amuser avec nous comme
ça ! À un moment donné, il faut monter au créneau. De notre côté, on fait notre travail, mais il y a des aspects sur lesquels on ne peut pas combattre, ce sont ces man?uvres-là. Il y a un marionnettiste qui est là, qui s'acharne contre nous», lance-t-il pour dire que le football, comme dans la politique, les «grandes victoires» se jouent ailleurs que sur un rectangle vert.
M. B.


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