Algérie

«On a accédé difficilement au fichier électoral»


Si la mission des observateurs européens, invités par le gouvernement algérien pour superviser le prochain scrutin des législatives, fait un point d'honneur du financement qui lui a été consacré par l'Union européenne (UE) pour couvrir la totalité de ses frais, une telle prise en charge «sert aussi à démontrer l'importance qu'accorde l'UE au partenariat avec l'Algérie», a soutenu hier José Ignacio Salafranca Sanchez Neyra, le chef de la mission.
Dans une conférence de presse qu'il a animée hier, Salafranca Sanchez Nayra qui est aussi membre du parlement européen a tenu à préciser d'entrée que «le but de la mission d'observation électorale de l'UE n'est pas d'interférer, mais seulement d'accompagner et de faire une évaluation qui va s'élargir sur l'ensemble du processus électoral» qui est déjà en cours depuis le
lancement dimanche dernier de la campagne pour les législatives. Le conférencier ajoutera que les observateurs européens au nombre d'une quarantaine et arrivés en Algérie depuis le 10 avril dernier s'attelleront à «identifier les points forts ainsi que les carences du processus électoral algérien qu'ils auront par la suite à mentionner dans un rapport final».
Le chef de la mission d'observation a tenu d'ailleurs à mettre l'accent sur «les technologies électorales acquises par l'Union européenne» et préciser que les orientations et recommandations qui seront établies par les membres de la mission qu'il dirige serviront «à améliorer le processus des élections en Algérie».
Le conférencier a aussi détaillé les axes d'intérêts et les critères d'observation sur lesquelles se penchera la mission électorale de l'UE.
«Nous allons observer le cadre juridique général. Nous ferons aussi une analyse concernant le déroulement de la campagne électorale, les opportunités des candidats à la députation, ainsi que sur le rôle des médias», a expliqué José Ignacio Salafranca Sanchez Neyra, insistant sur le fait que la mission qu'il dirige constitue «un critère additionnel de transparence».
Il précise que s'agissant des médias, cela concerne les trois chaînes de la télévision algérienne, les trois chaînes de la Radio nationale, ainsi que huit journaux.
Le conférencier a affirmé en outre que les observateurs européens ont «accédé difficilement au fichier électoral» et que la mission électorale de l'UE reste «ouverte aux propositions des partis politiques et de la société civile».
Les observateurs européens ont déjà été reçus par des responsables algériens, entre autres le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Daho Ould Kablia et le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci. Ils se sont également entretenus avec Mohamed Seddiki, le président de la Commission de surveillances des législatives (Cnsel)
Nous avons demandé à rencontrer le président de la République
Salafranca Sanchez Nayra a également informé de la demande formulée par la mission d'observation électorale de l'UE pour être reçue par le président de la République Abdelaziz Bouteflika. Il révèle aussi que le nombre des observateurs européens sera revu à la hausse à partir de début mai.
«Une soixantaine d'observateurs à courte durée viendront renforcer le dispositif à partir du 4 mai, alors que la date du 7 du même mois verra l'arrivée d'une délégation du Parlement européen composée de 7 membres», a-t-il dit. Ainsi, le nombre d'observateurs européens qui seront dépêchés en Algérie pour être les témoins des législatives pourrait atteindre les 160 membres, vu qu'il est aussi attendu que d'autres observateurs issus des membres du personnel diplomatiques des Etats membres de l'UE renforceront la délégation le jour du scrutin.
Ce dispositif se mobilisera à travers l'ensemble du territoire algérien, au moment où une partie de ces observateurs sera installée au niveau du ministère de l'Intérieur pour suivre le déroulement du scrutin.
«Un scrutin qui nourrit beaucoup d'espoir en Algérie», a indiqué le conférencier en n'omettant pas de souligner la batterie de mesures mises en place par les autorités algériennes pour garantir son déroulement dans la transparence. Le rapport final de la mission d'observation électorale de l'UE sera publié dans un délai de trois mois après la date du 10 mai, alors qu'une déclaration préliminaire sera faite au lendemain du vote.


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