Si, jusque-là, le protocole sanitaire dans les établissements scolaires n'est pas appliqué avec fermeté, le moment exige non seulement le respect du protocole en place, mais aussi un renforcement de ses conditions pour éviter de doper la hausse en cours des cas de contamination.Les inquiétudes autour de cette tendance haussière des cas de contamination de Covid-19 sont nées avec l'apparition de l'Omicron, un variant qui se propage à une vitesse fulgurante, et les enfants sont de plus en plus confrontés au danger de la pandémie. Le Pr Rachid Belhadj, directeur des activités médicales et paramédicales au CHU Mustapaha Pacha appelle dans ce contexte à la vigilance, notamment au niveau des établissements scolaires. «Il y a des contaminations dans les milieux familiaux et chez les enfants, c'est pour cette raison que nous demandons aux enseignants et responsables des écoles de déclarer au DSP les élèves qui présentent des symptômes liés au Covid-19», prévient-il, ce mercredi matin, sur les ondes de la chaîne 3 de la Radio algérienne. Si l'Omicron a une très forte contagiosité, les milieux scolaires pourraient favoriser sa propagation parmi les enfants. Le Pr Rachid Belhadj estime que la logique serait de fermer les écoles en cas d'un grand nombre de contaminations. Dans d'autres pays, où l'Omicron se propage dangereusement à grande échelle, impactant fortement les plus jeunes, un protocole sanitaire ajusté et très renforcé a été mis en place dans les écoles lors de la rentrée après les dernières vacances, sans aller, toutefois, jusqu'à prévoir une fermeture des écoles. En France, par exemple, si un cas positif au Covid est détecté dans une classe, tous les autres élèves devront faire trois tests en quatre jours pour rester à l'école, en sus d'autres mesures strictes à suivre sur un plan global, prenant également en considération la responsabilisation familiale.
Rappelons que des rumeurs ont récemment circulé au sujet de la prolongation des vacances d'hiver et la fermeture des écoles suite au rebond des cas de contamination dans les classes à travers certaines régions, mais le ministre de l'Education nationale a mis un terme à ces rumeurs en soutenant que « la fermeture des écoles est écartée ». «Toutes les mesures sont prises pour endiguer le virus dans les établissements», a-t-il assuré, tout en exhortant les enseignants et tous les travailleurs à se faire vacciner pour atteindre l'immunité collective. Pour le moment, dans un climat marqué par une forte réticence face au vaccin, où seulement 30% des travailleurs du secteur de l'Education sont vaccinés, on est assez loin de cette immunité collective. Mais, vaccination ou pas, l'Algérie ne peut pas faire exception, elle devrait ajuster son protocole sanitaire dans les écoles pour contenir la propagation d'Omicron.
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Posté Le : 13/01/2022
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A Zerzouri
Source : www.lequotidien-oran.com