Algérie

Ombline, le combat à l'ombre



Ombline, le combat à l'ombre
C'est à la salle El Mouggar que les membres de la famille du 7e art se sont réunis, jeudi dernier, pour le coup d'envoi officiel de la 4e édition duFestival international du cinéma d'Alger (journées du film engagé). Réunissant 19 ?uvres cinématographiques, le Fica abrite cette année deux compétitions officielles, celle de la catégorie long métrage fiction et celle du documentaire.Pour la soirée inaugurale, c'est la fiction qui était au rendez-vous avec le long métrage Ombline du réalisateur français Stéphane Cazés. D'une durée de 95 minutes, ce film raconte l'histoire de la jeune Ombline. Âgée d'à peinevingt ans, la jeune fille se retrouve à l'issue d'une violente agression en prison alors qu'elle est enceinte. Condamnée à trois ans de réclusion, Ombline donne naissance à un petit garçon, Lucas, en prison. Malgré la difficulté de faire face à son quotidien, elle tente tant bien que mal d'entretenir le lien mère-enfant avec son petit.Le réalisateur s'attarde sur l'aspect psychologique du personnage d'Ombline, une femme à bout de nerfs, malmenée par la vie mais armée d'une volonté de fer. Malgré sa persévérance, Ombline finit toutefois par perdre pied et agresse une surveillante. Elle est séparée de son enfant et mise dans le quartier disciplinaire, une première séparation douloureuse qu'Ombline vit très mal.Dorénavant, elle devra faire plus attention et modérer son tempérament, canaliser sa colère car elle n'a plus droit à l'erreur. Ombline retrouve son Lucas mais au bout de son dix-huitième mois, le bébé est séparé encore une fois de sa maman et placé dans une famille d'accueil, un couple de retraités. N'ayant pas le choix, Ombline ravale sa rage et fait preuve d'une discipline exemplaire, elle tente de garder le lien avec son fils en correspondant régulièrement avec le couple de retraités. Mais autour de la jeune femme c'est le chaos total, elle observe des femmes qui sombrent et assiste même à la mort d'une détenue qui a tenté de s'évader. Consciente que la moindre erreur lui serait fatale, elle dénonce même sa camarade de cellule pour détention de stupéfiants.Avec un comportement exemplaire, Ombline écoule sa peine et retrouve sa liberté.Inspiré de faits réels, comme l'a indiqué le réalisateur, Ombline rend hommage au courage des femmes détenues qui accouchent en prison. Isolées du monde extérieur et privées de tout soutien psychologique, il dévoile toute la bravoure de ces femmes même si le regard que porte le réalisateur est assez naïf. Le film prend fin avec un happy end où Ombline retrouve son fils, rend visite à son pèreaussi en prison et tente de se reconstruire.Prévu du 19 au 26 décembre à la salle El Mouggar le 4e Festival international du cinéma d'Alger verra la projection de 19 longs métrages et documentaires.W. S. M.




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