Algérie

Omar, deuxième calife de l'Islam / La prise de Jérusalem et la construction de la Mosquée du Rocher (3e partie) La succession au prophète (QSSSL) et les premiers Califats



Aussi les chrétiens présentèrent leur proposition à Abu Obaida. « Nous sommes prêts à capituler », dirent-ils, « mais votre calife doit venir en personne et signer lui même le traité de paix. » Les musulmans tinrent conseil et réfléchirent à cette proposition. Ils décidèrent finalement de l'accepter. Pourquoi répandre le sang humain si les affaires peuvent être réglées autrement ' On transmit la proposition au calife. Jérusalem pouvait être conquise sans qu'on ait à verser une goutte de sang. Mais pour cela, il fallait que le calife fasse le trajet de Médine à Jérusalem. Le Calife accepta. Il confia les affaires de l'Etat à Ali et se rendit à Jérusalem. Il avait un serviteur pour seule escorte et il n'y avait qu'un chameau qu'ils chevauchaient chacun à leur tour. Le jour de leur arrivée à Jérusalem, c'était le tour du serviteur de monter la bête. « Commandeur des croyants, je te cède la monture, ce serait d'un piètre effet aux yeux des gens si je montais la bête, tandis que toi tu la guides. » « Non », répondit Omar, « je ne vais pas me montrer injuste. L'honneur de l'Islam est amplement suffisant pour nous tous. » Abu Obaid, Khalid, Yazid s'étaient avancés pour recevoir le Calife qui signa le traité de paix. Il se présente comme suit : « Du serviteur de Dieu et commandeur des croyants, Omar. Les habitants de Jérusalem sont assurés de la sécurité de leur vie et de leurs biens. Leurs églises et croix seront préservées. Leurs lieux de culte resteront intacts. Ils ne pourront être confisqués ou détruits. Ce traité s'applique à tous les habitants de la cité. Les gens seront tout à fait libres de suivre leur religion, ils ne devront subir aucune gêne ou trouble... » Les portes de la ville étaient ouvertes. Omar visita la plus grande église de la ville. Il s'y trouvait justement lorsqu'arriva l'heure de la prière de l'après-midi. « Tu peux faire ta prière dans l'église », dit l'évêque. « Non », dit Omar. « Si je fais cela, il pourrait arriver un jour que les musulmans prennent cette excuse pour s'emparer de votre église. » Ainsi, il préféra faire sa prière sur les marches de l'église. Omar voulut bâtir une mosquée à Jérusalem. Il demanda à l'évêque quel site conviendrait le mieux à son projet. L'évêque lui suggéra le Sakhra, à savoir le rocher où Allah s'adressa au Prophète Jacob. Les chrétiens y avaient amoncelé des immondices pour irriter les juifs. Le Sakhra fut aussitôt débarrassé de ces impuretés. Omar lui-même prit part à la tâche. Jérusalem, cité du Christ, était ainsi témoin du sens de l'équité qui caractérisait l'Islam. Lorsque toute trace d'impureté fut enlevée, on bâtit une mosquée à cet endroit qui existe encore de nos jours et est connue sous le nom de Mosquée de Omar. Durant le règne du calife Omar, la région connut de grandes calamités, une grande famine survint dans le Hijaz. Le Calife prit des mesures afin de faire apporter des provisions de Syrie et d'Egypte. Cependant, la population était vivement touchée par la disette. Et le Calife était peiné pour son peuple au point qu'il jura qu'il ne toucherait plus au beurre ni au miel tant que la famine durerait. Ces privations eurent des répercussions sur sa santé. Voyant cela, son serviteur se procura un peu de beurre et de miel pour accompagner ses repas un jour. Mais Omar refusa d'y toucher disant : « Si je ne goûte pas à la souffrance, comment connaîtrai-je la souffrance d'autrui ' »La mort de Omar Il y avait à Médine un esclave originaire de Perse qui avait pour nom Abu Lolo Firouz. Un jour il vint se présenter au calife et dit :
« Mon maître exige de moi une somme trop importante. Je te prie de me la réduire. »
« A combien s'élève cette taxe ' », demanda Omar.
« A deux dirhams par jour. » répond-il
« Quelles sont tes compétences ' », demanda à nouveau le calife.
« Je suis charpentier, peintre et forgeron », dit Firouz.
« Eh bien, la taxe dans ce cas n'est pas trop élevée », fit remarquer le Calife. « Une personne ayant tes compétences est en mesure de s'acquitter de cette taxe et de vivre confortablement. »
« C'est bien, je réglerai cela avec toi », grogna l'esclave en s'éloignant. Omar ne prêta pas attention à ces propos.
« J'ai été réprimandé par un esclave », dit-il en souriant.
Le lendemain de bonne heure, Omar se rendit à la mosquée pour diriger la prière comme à son habitude. Abu Lolo se tenait caché dans un coin, une dague à la main. Dès que Omar commença la prière, l'esclave bondit sur lui. Il le frappa de six coups de dague. Les croyants, horrifiés, maîtrisèrent l'assassin. Finalement cet homme maudit se tua avec sa propre arme.


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