OM Ruisseau: L'héritage de Sadek Attia dilapidé

L'OM Ruisseau aligne sa deuxième rétrogradation consécutive, chutant de la Nationale 1 à l'Inter-région. Le club de Ruisseau n'aura pas ainsi survécu à la disparition de son président, le regretté Sadek Attia, décédé il y a trois années à la suite d'un accident de la circulation. Les successeurs de Sadek Attia n'ont pas su gérer l'héritage que leur avait légué cet ancien cadre gestionnaire de l'Etat.

Après sa disparition, l'OMR a connu des problèmes financiers et s'était même distingué, la saison écoulée, par une affaire de tentative de corruption sur un de ses joueurs. Grandeur et décadence d'un club qui était, au temps de Sadek Attia, un exemple en matière de gestion. Le regretté avait fait de l'OMR un club exemplaire où la discipline, la rigueur et la bonne éducation étaient des principaux fondements du club. Sadek Attia gérait l'OMR telle une entreprise et communiquait avec les joueurs. Il voulait faire de l'Olympique un club de référence à Alger, dans un premier temps, puis au niveau national. Le centre de formation était une véritable pépinière pour le club et le ministre de la Jeunesse et des Sports de l'époque, Yahia Guidoum, avait tenu à rendre hommage au président de l'OMR pour tout ce qu'il entreprenait pour la formation.

Aujourd'hui, avec la rétrogradation de la formation de Ruisseau, c'est un pan de l'histoire de ce club qui est effacée. Un club où les anciennes gloires du CRB des années 1970 avaient fait leurs classes. C'est dire que l'OMR est loin d'être une équipe banale, ce qui explique la volonté du regretté Sadek Attia de redonner à ce club la stature qu'il mérite et qui est la sienne. Au temps de Attia, l'équipe avait réalisé deux accessions consécutives, évoluant pour la première fois de son histoire en première division. A présent, c'est le contraire qui se produit avec deux rétrogradations consécutives ! A Ruisseau, on regrette amèrement la disparition de Sadek Attia. Que Dieu ait son âme.