Algérie

OIT: 16% des enfants africains bénéficient d'une protection sociale



"Il existe des preuves claires indiquant que les transferts en espèces sont essentiels pour casser le cercle vicieux de la pauvreté et de la vulnérabilité. Pourtant, seulement 35 % des enfants dans le monde sont couverts par une protection sociale", a affirmé le rapport de l'OIT élaboré conjointement par l'Unicef (Fonds des nations unis pour l'Enfance).Les chiffres divulgués par le rapport placent l'Afrique au dernier du classement puisque seulement 16 % des enfants du continent bénéficie d'une protection sociale, contre 87 % des enfants couverts en Europe et en Asie Centrale, 66 % aux Amériques et 28 % en Asie.

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Parallèlement, les auteurs du rapport ont révélé qu'un enfant sur cinq vit dans les formes de pauvreté les plus extrêmes (avec moins de 1,90 dollars par jour), et presque la moitié des enfants dans le monde vivent dans une pauvreté "modérée " (avec moins de 3,10 dollars par jour).
"Presque partout, la pauvreté affecte les enfants de façon disproportionnée, car ils ont deux fois plus de probabilités de vivre dans l'extrême pauvreté que les adultes", ont-ils déploré.
Pour remédier à cette situation, les auteurs du rapport ont appelé à une expansion rapide des allocations familiales et destinées aux enfants, permettant d'atteindre une protection sociale universelle pour les enfants.
Ils ont considéré que ces aides sont un élément essentiel des politiques visant à améliorer l'accès à l'alimentation, la santé et l'éducation, tout en réduisant le travail des enfants ainsi que la pauvreté et la vulnérabilité des enfants. Ces aides permettent également, selon eux, d'atteindre les objectifs de développement durables (ODD).
Ce rapport a fait observer que la protection sociale universelle pour les enfants n'est pas un privilège réservé aux pays riches. "Plusieurs pays en développement ont atteint cette couverture universelle ou presque, comme l'Argentine, le Brésil, le Chili, la Mongolie et l'Afrique du Sud".
Mais dans beaucoup d'autres pays, les programmes de protection sociale pour les enfants rencontrent des difficultés car leur couverture est limitée, le niveau des allocations inapproprié, et les institutions sont fragmentées et faibles", ont-iIs fait observé.

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"Des gouvernements qui ont des programmes de consolidation budgétaire réduisent même les allocations, au lieu d'élargir leur couverture en application des objectifs de développement durable auxquels les pays se sont engagés", ont-ils fait remarquer.
Pour la directrice du département de la Protection Sociale à l'OIT, Isabel Ortiz, il est possible de réduire la pauvreté des enfants très rapidement grâce à une protection sociale appropriée.
Pour sa part, la Directrice adjointe et cheffe de la politique sociale à l'UNICEF, Alexandra Yuster, a fait remarquer que les enfants sont les plus touchés par la pauvreté car ses conséquences peuvent perdurer toute leur vie. "L'alimentation insuffisante, et les années sans éducation aboutissent souvent à une tragédie individuelle qui se répercute sur leur communauté et la société", s'est-elle alarmée.
"Il faut que les pays fassent des enfants leur priorité et que tous bénéficient d'une protection sociale pour mettre vraiment fin à la pauvreté", a-t-elle recommandé en appelant les pays à faire des enfants leur priorité et faire en sorte que tous bénéficient d'une protection sociale pour mettre vraiment fin à la pauvreté.
De son côté, la responsable du programme Protection sociale et de politique sociale à ODD Francesca Bastagli, a déclaré que les politiques et les systèmes de protection sociale peuvent faire une grande différence et constituent l'un des principaux instruments à la disposition des gouvernements pour lutter contre la pauvreté et les inégalités.


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