Algérie

Offre publique d'achat



Offre publique d'achat
Le groupe français de services pétroliers Technip a renoncé à faire une offre publique d'achat (OPA) sur CGG faute d'avoir pu trouver un terrain d'entente avec cette autre entreprise tricolore emblématique du secteur qu'il avait sans succès approchée le 10 novembre.Après le refus par CGG de sa proposition, dévoilée le 20 novembre, Technip a présenté un certain nombre d'options alternatives à une offre publique, en veillant comme à son habitude à prendre en considération les enjeux sociaux, stratégiques et financiers, a expliqué le groupe dans un communiqué publié avant-hier.Cependant, les discussions sur ces options n'ont pu aboutir à un quelconque accord. Dans ces circonstances, Technip informe le marché qu'il n'a pas l'intention de déposer une offre publique d'achat sur CGG, a-t-il ajouté.Technip avait proposé de racheter CGG pour 1,5 milliard d'euros, mais son offre en numéraire libellée à 8,3 euros par action avait été aussitôt rejetée à l'unanimité par le conseil d'administration du groupe actuellement confronté à une mauvaise passe, qui estimait que les conditions n'étaient pas réunies pour y donner suite. Outre un prix trop bas, CGG déplorait notamment l'absence de logique industrielle dans l'opération menée par Technip, qui compte comme lui l'Etat français au rang de ses actionnaires, selon des sources proches de l'entreprise. Dans un communiqué distinct, l'entreprise spécialisée dans les études et équipements sismiques pour la prospection pétrolière a dit prendre acte de la décision de son acquéreur potentiel. A la suite de l'offre non sollicitée de Technip, CGG est resté ouvert au dialogue et a étudié toutes les propositions de Technip au regard des intérêts de ses actionnaires, de ses clients et de ses salariés. Le conseil d'administration de CGG a considéré qu'aucune des alternatives proposées ne permettait de créer de la valeur pour l'entreprise et l'ensemble de ses parties prenantes, a-t-elle expliqué. CGG confiant comme société indépendante Le projet de Technip, qui a dit avoir cherché à établir un dialogue constructif avec CGG, prévoyait un démantèlement de sa cible, avec la sortie du périmètre de l'entreprise fusionnée de l'activité historique du groupe CGG, la division acquisition qui consiste à explorer la nature du sous-sol pour déterminer s'il est susceptible de receler du pétrole.En cas de réussite de l'offre, l'objectif était d'en faire une société indépendante, ce qui suscitait des craintes sur les conséquences sociales d'une telle opération, le comité d'entreprise de CGG y voyant un projet essentiellement à visée financière. Le groupe parapétrolier n'aurait ainsi conservé que deux des trois métiers de CGG: son activité de gestion d'une vaste bibliothèque de données sur la composition des sous-sols (GGR) et son activité industrielle de fabrication d'équipements sismiques via la filiale Sercel.Selon les syndicats de la cible, le projet d'acquisition était surveillé attentivement par le gouvernement. La démarche de Technip s'inscrivait dans un contexte de dégringolade des prix du pétrole, qui conduit les majors pétrolières à freiner leurs programmes d'investissement et oblige leurs sous-traitants à s'adapter à la nouvelle situation en baissant leurs prix. Face à ce contexte de marché difficile, CGG avait annoncé cet été une accélération de sa restructuration afin de le rendre plus résistant et la suppression de plus de 10% de ses effectifs, soit un millier de personnes. CGG réaffirme sa confiance dans la mise en ?uvre et dans la réussite de la stratégie en tant que société indépendante. CGG fait preuve d'une solide résilience opérationnelle comme l'ont démontré les résultats du troisième trimestre et de nombreux progrès ont été réalisés tant dans la mise en ?uvre du plan de transformation que dans le renforcement du bilan, a souligné le groupe. Il entend rééquilibrer son portefeuille d'activités afin de réduire ses coûts fixes, d'accroître sa profitabilité et de générer un cash-flow pérenne, tout en se concentrant sur les missions à très fort contenu technologique et les marchés de niche. Technip reste intéressé par les études de gisementsLe groupe français Technip restera attentif à des opportunités lui permettant de se développer dans les études de gisements d'hydrocarbures, après l'échec d'un rapprochement avec le parapétrolier CGG, déjà présent sur cette activité, a déclaré hier son P-DG, Thierry Pilenko.Le prix était le bon. Les alternatives que nous avons examinées avec CGG permettaient à CGG de garder son identité et permettaient à Technip d'avoir le contrôle et l'accès aux activités d'études de gisements, de processing et d'imaging, a expliqué M. Pilenko lors d'une conférence téléphonique avec des journalistes. Il y a plusieurs façons de faire pour acquérir ces capacités. On peut le faire à travers des acquisitions, on peut le faire à travers des alliances, on peut le faire aussi de manière organique, a-t-il poursuivi. Il y a plusieurs alternatives. Une partie de CGG en était une, on pourra regarder des alliances ou d'autres types de construction industrielle, a-t-il précisé. La réaction du client a montré qu'il y avait beaucoup d'intérêt à ce que Technip combine les savoir-faire de production et les savoir-faire de gisements. En fait, la réaction de très grands clients a été positive. J'ai reçu beaucoup d'encouragements pour que nous allions de l'avant avec cette stratégie, a souligné le dirigeant. Action en hausse Le titre du groupe français de services pétroliers Technip progressait fortement hier matin à la Bourse de Paris après l'abandon de son offre sur CGG, une autre valeur du secteur, dont le cours s'effondrait. A 09H54 (08H54 GMT), Technip prenait 8,20% à 50,01 euros tandis que CGG plongeait de 31,22% à 4,75 euros, dans un marché en légère hausse (+0,38%).Concernant CGG, cette annonce devrait contribuer à dégonfler pour partie l'intérêt spéculatif dont a bénéficié le titre ces dernières semaines pour revenir à ses fondamentaux, aujourd'hui dégradés par la forte baisse des prix du baril, souligne dans une note le courtier Gilbert Dupont. En conséquence, le titre devrait fortement souffrir à court terme, souligne un courtier parisien souhaitant conserver l'anonymat.L'échec de l'offre sur CGG ne remet pas en cause le potentiel de croissance de Technip dans les domaines de l'ingénierie-construction sous-marine et onshore-offshore, poursuit-il. De leur côté, les analystes de la banque Natixis ont relevé leur recommandation à neutre contre alléger auparavant sur le titre Technip, abaissant en revanche leur recommandation sur CGG à alléger contre acheter auparavant.




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