Depuis lundi 11 juin 2018 la neutralité du Net, c'est terminé, tout u moins aux Etats-Unis. L'effet systémique d'une telle décision va toucher l'ensemble des internautes du reste du monde, parce que cette décision va progressivement être exploitée par les opérateurs des télécoms, qui auront la possibilité de sélectionner des diffusions en exclusivité, ou appropriées pour les entreprises capables de payer plus que leurs concurrents un service, parce qu'il sera communiqué plus rapidement vers les internautes.Cet surenchérissement va avantager les opérateurs qui mettront la main à la poche, ce qui suppose qu'Internet va revenir aux utilisateurs plus cher. Le Net qui brasse déjà des milliards de dollars cherche, selon les partisans de la fin de la neutralité de cet outil universel de communication, «favoriser les investissements, pour moderniser leurs infrastructures, alors que les usages se montrent de plus en plus gourmands en bande passante ? avec des services comme Netflix ou YouTube, par exemple. Les associations de défense des libertés numériques, de leur côté, redoutent des augmentations de prix et un risque de censure. «A partir du 11 juin, les fournisseurs d'accès à Internet comme Comcast pourront légalement censurer des sites, bloquer des applications et des services, et nous faire payer plus cher pour accéder à du contenu en ligne», déplore le site de Battle for the Net, une campagne de défense de la neutralité du Net rassemblant plusieurs ONG, écrit le Monde. Si le Sénat américain a voté contre la résolution mettant fin à la neutralité du Net, par contre pour l'annuler il faut avoir l'aval de la Chambre des représentants et celui du président Donald Trump, ce qui semble exclu étant donné que le président a lui-même nommé Ajit Pai opposant notoire à la neutralité du Net. La démocratisation de l'accès au Net n'est plus garantie. Elle est remise en question par une fin de la neutralité qui légalisera toutes sortes de discrimination, comme l'empêchement à certaines connexions de sites ou applications. La dépendance vis-à-vis des opérateurs télécoms sera monnayée par des majorations pour obtenir des débits plus performants, de plus, les fournisseurs d'accès qui n'ont pas le droit de favoriser un type de contenu, pourront désormais le faire selon leurs intérêts. En somme, les opérateurs peuvent bloquer un certain nombre d'informations, s'il les jugent encombrantes pour les réseaux, et en favoriser d'autres, du fait qu'ils ne sont plus obligés d'afficher leur neutralité dans les contenus circulant permettant au premier arrivée d'être le premier servi. C'est encore une fois le règne de l'argent qui fera la loi sur la toile.
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Posté Le : 13/06/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Amar Khelifi
Source : www.lnr-dz.com