Office des élevages équins et camelins Cent travailleurs en grève de la faim à Tiaret

La preuve que rien ne va plus dans le monde du cheval dans une région tout le temps considérée comme son berceau originel, 100 travailleurs de l'Office national des élevages équins et camelins (ONDEEC) ont entamé hier une grève de la faim à durée illimitée. En effet et dans une lettre adressée au ministère de l'Agriculture et du Développement rural et aux autorités locales, et dont une copie a été remise au bureau du «Quotidien d'Oran» à Tiaret, les travailleurs de l'office, par le truchement de leur syndicat, motivent leur geste de désespoir par l'impasse à laquelle ils sont arrivés après cinq mois sans salaires et la «situation critique dans laquelle se trouvent leurs familles». Coincé dans une mauvaise posture depuis plus de quatre années, les déboires de l'ONDEEC ont commencé avec le transfert du siège social à Alger avant de plonger dans une grave crise financière surtout que la quote-part que doit lui verser trimestriellement la Société des courses (SCHPM) au titre du pari mutuel urbain et le soutien à l'élevage équin n'a plus «atterri» dans les caisses de l'office depuis plusieurs années. Implanté à travers plusieurs wilayas du pays, l'Office national des élevages équins et camelins dispose d'une vingtaine de stations de monte et d'une direction régionale à Constantine pour tout l'Est du pays. La promesse, longtemps nourrie par les travailleurs de voir leurs arriérés de salaires régularisés avant la fin du mois de Ramadhan sur le compte du ministère des Participations de l'Etat s'est vite évaporée pour laisser place à un profond désarroi chez les employés de l'office, entrés en grève de la faim hier. En fin d'après-midi, des inspecteurs du Travail ont été dépêchés au siège de l'office pour s'enquérir de la situation.