L'OPGI (Office de promotion et de gestion immobilière) d'Oran a entamé une nouvelle campagne de recouvrement des loyers impayés à travers les communes de la wilaya. Cette action qui n'est pas la première du genre vient en réponse aux recommandations du ministère de l'Habitat sommant ses représentations locales de rentabiliser les biens publics.A Oran, les créances globales détenues par l'OPGI auprès de ses locataires s'élèvent à quelque 70 milliards de centimes. Le recours à la voie judiciaire motivé par le pic des factures impayées n'est pas écarté. Il constitue l'ultime voie et commence par l'intervention de l'huissier de justice en passant par la dernière mise en demeure. Depuis quelques années, l'OPGI a mis en ligne de mire le recouvrement de ses créances auprès des locataires, un véritable casse-tête pour les responsables de cette institution publique. Pourtant, l'OPGI accorde toutes les facilités aux locataires pour payer leurs redevances, à travers les tranches de remboursement et selon la durée du retard. Malgré le prix bas de location du logement proposé par les OPGI comparativement au prix pratiqués sur le marché, de nombreuses familles se trouvent dans l'impossibilité de régler leur dû, ou font carrément la sourde oreille.
Ainsi, le F1 à moins de 1.000 dinars, le F2 loué à 1.250 DA le mois, le F3 à 1.700 DA et le F4 à moins de 2.000 DA. Des tarifs dérisoires par rapport à ceux appliqués ailleurs. Depuis 2014, l'OPGI a mis en place un plan d'action visant à récupérer ses créances cumulées auprès des mauvais payeurs à travers le territoire de la wilaya. Après l'instauration de ces mesures, l'OPGI a pu récupérer près de 30 milliards de centimes.
Le directeur général a indiqué dernièrement que les créances ont atteint 70 milliards de cts. Certains locataires n'ont jamais payé de loyer depuis l'attribution de leur logement qui remonte parfois à plus de deux décennies, une situation qui n'a que trop duré et qui met en péril aujourd'hui les équilibres de gestion de l'OPGI. L'OPGI accorde toutes les facilités aux locataires pour les inciter à payer les arriérés de loyer suivant un calendrier. Elle privilégie le règlement à l'amiable des arriérés, notamment via un paiement par tranches, même lorsque les créances sont importantes. En parallèle à ces opérations de rééchelonnement des créances, de nombreux locataires ont été traduits en justice et l'OPGI a procédé à l'annulation de contrat de location de plusieurs d'entre eux.
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Posté Le : 23/05/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : D B
Source : www.lequotidien-oran.com