Algérie

Offensés, les Pakistanais menacent



Le président Barack Obama était hier à  Ground Zero, site des attentats du 11 septembre 2001, à  New York, pour rendre hommage aux victimes des attaques qui ont donné le coup d'envoi de la guerre de Washington contre Al Qaîda. Quatre jour après l'élimination de Ben Laden, les Etats-Unis cherchent maintenant à  faire «parler» des dizaines de disques durs, ordinateurs et clés USB saisis dans sa résidence, et à  recueillir un maximum d'informations permettant d'atteindre «d'autres cibles au sein d'Al Qaîda», selon Michael Leiter, qui dirige le Centre national antiterroriste américain. Certains renseignements pourraient s'avérer gênants pour le Pakistan, soupçonné d'avoir fermé les yeux sur la cavale de Ben Laden, une accusation qu'Islamabad réfute. L'accusation est «fausse», a déclaré hier le secrétaire aux Affaires étrangères pakistanais, Salman Bashir. «C'est une claque au visage des Pakistanais, en particulier de l'ISI (les renseignements pakistanais, ndlr), au regard de ce qu'ils ont accompli» dans la lutte contre le terrorisme, a-t-il plaidé.
Théories du complot
L'armée pakistanaise a, quant à  elle, admis des «insuffisances» dans la collecte de renseignements sur la localisation du chef d'Al Qaîda, mais a menacé de revoir sa coopération avec Washington en cas de nouveau raid américain de ce type. Le chef d'état-major de l'omnipotente armée pakistanaise, le général Kayani, a également donné des instructions à  tous les chefs de corps de réduire le nombre d'instructeurs militaires américains présents au Pakistan au strict minimum. Considérée comme une nouvelle violation de la souveraineté nationale pakistanaise, l'opération ayant permis de tuer le chef d'Al Qaîda continue de faire polémique. Dans ce contexte, le refus de Washington de montrer les photos du cadavre du chef d'Al Qaîda, ainsi que l'information affirmant que Ben Laden n'était pas armé lors de l'assaut, alimentent aussi les théories du complot poussant la haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Navi Pillay, à  demander la «divulgation complète des faits précis» sur les circonstances dans lesquelles le chef d'Al Qaîda a été tué. «Je pense que non seulement mes services mais tout le monde a le droit de savoir exactement ce qui s'est passé», a-t-elle déclaré.
 


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)