Algérie

Œuvres universitaires de Hasnaoua (Tizi-Ouzou)



Les étudiants exigent le départ de la directrice La coordination locale des étudiants (CLE) de l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou a rendu publique une déclaration dans laquelle elle dénonce, entre autres, «la gravité de la situation ayant caractérisé la rentrée universitaire 2007-2008». Elle parle aussi de «l’usage de la violence par des agents de sécurité à la solde de l’administration, à l’intérieur de l’enceinte universitaire pour mater toute forme de contestation estudiantine, illustration du seul recours de la responsable de la DOUH à l’égard des revendications légitimes des étudiants». La déclaration assure par ailleurs que «l’université algérienne est dans un état chaotique et en constante décadence.» Il est fait état, dans cet ordre d’idées, du «ras-le-bol exprimé à travers de nombreux campus et résidences universitaires, notamment à Tarf, Bejaia, Oran, Blida, Ghardaïa.» Selon toujours la CLE de Tizi-Ouzou, «cela traduit un malaise profond qui reflète la très mauvaise prise en charge du secteur de l’Enseignement supérieur sur le plan socio-pédagogique par l’Etat, ponctuée par une gestion complètement défaillante.» Devant la volonté manifeste d’un changement attendu par les étudiants et selon la déclaration de la CLE, «la réponse privilégiée de la tutelle reste l’autoritarisme devenu unique réflexe cultivé dans les mœurs gangrenées par la bureaucratie, la gabegie et les détournements de fonds.» Prenant l’exemple de l’université de Tizi-Ouzou, la CLE signale, «en plus du calvaire subi quotidiennement dans les cités et les campus universitaires surchargés, le retard exagéré dans la réalisation des nouveaux projets, la qualité de la formation qui est au moins médiocre, le manque de matériel pédagogique et d’encadrement, un taux d’échec ahurissant dans les filières LMD, une flotte de transport insuffisante et très mal gérée, un service de restauration très dégradé, des centaines d’étudiants exclus de leurs chambres et d’autres non hébergés à ce jour, sans compter l’insécurité, les bourses d’études insignifiantes...» La déclaration, qui cite la directrice des œuvres universitaires de Hasnaoua, affirme que «cette dernière n’a rien trouvé de mieux que de tourner le dos à la communauté estudiantine en usant de pratiques et moyens de bas étage, dont les tentatives de déstructuration des comités autonomes, les agressions physiques, les intimidations, les atteintes à l’intégrité morale des syndicalistes, etc.» Pour la CLE, «cet acharnement n’est qu’une volonté d’étouffer les milliers de voix qui dénoncent le marasme.» Et de réclamer son départ. A cet effet, la coordination locale appelle l’ensemble des étudiants à «participer massivement à la marche qui aura lieu aujourd’hui, mardi 11 décembre, à partir de 10h, de Hasnaoua vers le siège de la Wilaya.» M. Chabane


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