Les oeuvres sociales de l'éducation continuent d'attiser les convoitises et se trouvent périodiquement au centre de luttes intestines entre certains syndicats du secteur. Après la vague de contestation menée cet été, un groupe de travailleurs de l'éducation revient à la charge pour exiger, cette fois-ci, une commission d'enquête sur la gestion des oeuvres sociales. Les contestataires accusent, dans une pétition adressée à notre rédaction, l'actuelle commission des oeuvres sociales de «dépassements illégaux» concernant notamment des ponctions conséquentes sur les salaires de certains travailleurs, et ce sans aucun engagement écrit. Ces ponctions «illégales» sont considérées par ces derniers comme une violation du décret ministériel régissant la gestion des oeuvres sociales. Les contestataires regrettent également le rejet, deux mois après leur dépôt, de dossiers de Omra de certains travailleurs qui avaient même versé la totalité de l'apport personnel exigé pour ce voyage. Contacté à ce propos, le chef du service paie de la direction de l'éducation explique: «Ces travailleurs avaient bénéficié de prêts des oeuvres sociales pour l'achat d'une voiture ou d'un logement. Ces ponctions sur salaire sont effectuées en toute légalité pour le remboursement des prêts». Interrogé sur l'existence de certaines «erreurs» dans les ponctions sur salaires, notre source signale que ces erreurs sont peu fréquentes et même en cas d'omission, le travailleur sera remboursé par les oeuvres sociales. «On gère les salaires de 17.000 travailleurs, dont près de 9.000 ont bénéficié de prêts, et de ce fait des erreurs de comptabilité peuvent survenir. Toutefois, dans la majorité des cas, ces fautes involontaires sont généralement dues à la négligence des travailleurs concernés, qui ne se présentent que rarement à notre service pour déposer l'attestation de main levée», précise-t-il. De son côté, M. Ghaouti, président de la commission des oeuvres sociales, affirme: «Ces accusations infondées sont lancées par des personnes qui avaient bénéficié de plusieurs prêts et essayent aujourd'hui par tous les moyens de faire pression sur la commission pour être exonérées du remboursement». Notre interlocuteur va plus loin en défiant ces contestataires d'apporter ne serait-ce qu'une seule preuve à leurs dires, tout en précisant qu'aucune ponction sur salaire n'a été effectuée sans l'accord préalable du travailleur. «Il y a eu, en effet, une quinzaine de travailleurs qui avaient remboursé la totalité du montant de leurs crédits, mais les ponctions sur leurs salaires n'avaient pas été suspendues. Cependant, après la découverte de ces erreurs, ils avaient été remboursés immédiatement par la commission des oeuvres sociales», souligne notre source. Abordant le sujet des dossiers de Omra rejetés, il déclare que les dossiers de six travailleurs, qui avaient déjà bénéficié auparavant d'une Omra, avaient été refusés par la commission nationale des oeuvres sociales. «Presque tous les travailleurs qui avaient déposé un dossier pour la Omra, soit 120 personnes, ont pu accomplir le voyage vers les Lieux Saints», insiste M.Ghaouti. Interrogé sur les dossiers de primes de retraite et les aides au mariage, il affirme que 450 demandes de primes de retraite et 400 d'aides au mariage ont été traitées et les montants seront débloqués début janvier 2008.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 17/12/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Sofiane M
Source : www.lequotidien-oran.com