Algérie

Occidentalité et Modernité planétaire



Occidentalité et Modernité planétaire 15ème partie Nos sociétés tiers-mondistes en sont encore à alphabétiser des pans importants de leurs populations analphabètes, et à mettre en place les premiers circuits de l’industrie culturelle du livre et de l’audiovisuel dont certains irresponsables regretteront amèrement le retard ou ils ont placé l’Algérie comparativement à la seule Mauritanie voisine (pourvue d’une chaîne TV publique et d’une chaîne TV privée); le Maroc et la Tunisie, n’en parlons pas! Quant à l’institution des prix d’œuvres culturelles, littéraires et artistiques méritoires des quelques écrivains, peintres, cinéastes, dramaturges nationaux, souvent en bute à des problèmes d’édition, de censure, de distribution, de moyens financiers et autres problèmes de réception auprès d’un public lecteur ou cinéphile limité, les artistes algériens risquent d’attendre longtemps encore, avant que des germes de solutions ne se profilent à l’horizon. Comme quoi, il y a fort à faire chez soi pour affermir une culture nationale plurielle et diversifiée, la développer, fructifier et améliorer conséquemment ses contenus, textures et esthétiques pluri-langagières diverses, parallèlement à la mise en place d’une industrie culturelle du livre et des médias en général (publics et privés), tout se complétant ici, pour pouvoir espérer un jour véritablement entrer de plain-pied dans la phase de Modernité Universelle. En dépassant de la sorte concrètement la phase «nationale» de la culture algérienne et de sa propagation surtout parmi les larges couches de la population. Ce n’est qu’à cette condition que l’on pourrait véritablement escompter, voir reposer l’institution sociale algérienne sur de solides assises culturelles et infrastructurelles favorables, de fait, à son affirmation en tant que société évoluée et moderne aux atouts culturels spécifiques avérés, s’imposant tant sur le plan national que sur l’échiquier international (comme le donnent à voir l’exemple, entres autres, du Japon, de la Malaisie, de la Corée, du Mexique, etc.), mais pas avant. Car beaucoup reste à faire, dans nos contrées et environnements socioculturels maghrébo-arabo-musulmans encore «semi-industriels et agropastoraux, voire semi-desertiques», par rapport aux milieux relativement évolués de certains pays émergeants, pour ne pas évoquer ceux des pays hypermodernes et sophistiqués occidentaux, situés à des années lumières. C’est que dans nos contrées sous-développées, contrairement à ce qui s’est passé en Europe, l’émergence d’une société moderne hautement cultivée et tôt initiée à la civilisation du livre et des médias en général, ou en clair comme le souligne Borhan Ghalioun, «l’établissement d’un Etat moderne en terre d’Islam n’a pas bénéficié d’une accumulation préalable au niveau de la conscience éthique, à celui de l’équilibre des forces ou à celui des hiérarchies sociales que la révolution politique a remaniés dans les pays occidentaux depuis les XVIe et XVIIe siècles. L’Etat y est ainsi demeuré un phénomène à la fois extérieur et mécanique. A suivre...


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