Algérie

Occidentalité et Modernité planétaire



Occidentalité et Modernité planétaire 14ème partie A l’époque de la mondialisation déferlante qu’on souhaite multipolaire, à l’ère désormais de l’effritement des grands mythes et des ponts jetés de la modernité et de la culture démocratiques transnationales, il importe de s’arrimer aux réalités de cette aube naissante du troisième millénaire ou XXIè siècle, et de se définir par rapport au présent et à l’avenir. Et c’est surtout ce dernier qui devrait être le repère fondamental pour qu’émerge enfin progressivement la société arabo-maghrébo-musulmane moderne, relativement équilibrée, en ce sens qu’elle soit audacieusement ouverte (et confiante) sur les progrès scientifiques, technologiques et socioculturels courants et parallèlement développants; valorisant ses atouts spirituels et civilisationnels, et fructifiant ses legs culturels et artistiques patrimoniaux. En clair, parvenir in fine, à cet au-delà du leurre passéiste fascinant d’une communauté islamiste moyenâgeuse et autarcique, et à cet au-delà du fantasme futuriste séducteur d’une société laïque, permissive, calquée sur la culture occidentaliste de l’européocentrisme, en un mot édifier, ce qui est du domaine du possible et en rapport avec les faits, cette société relativement harmonieuse, moderne et démocratique et aux cultures et valeurs traditionnelles et ancestrales promues et valorisées. A l’image de l’arbre qui se défait de ses ramures caduques pour renaître de plus belle, racines solidement arc-boutées sous terre, branchages exubérants au ciel, et tronc fort, dynamique et bien élancé, co-reliant les deux bouts et vitalisé par eux. Seulement, il y a lieu, nous semble-t-il, de se garder de croire prématurément que la société algérienne a atteint un niveau appréciable de dépassement de «la phase culturelle nationale» et que la modernité, elle y est déjà en plein dedans. L’hirondelle ne faisant pas le printemps, il convient de veiller à éviter ainsi de tomber dans le piège tendu des comparaisons et des références à autrui. Principalement à celles de l’occident hyperdéveloppé, afin de se garder de porter des jugements hâtifs sur une culture nationale plurielle, restaurée il y a, à peine quelques décennies, comparativement aux cultures fortes, multilangagières et diversifiées des sociétés occidentales qui comptent derrière elles un capital impressionnant, de siècles d’industries culturelles nationales du livre, des arts plastiques, du théâtre, de l’édition et un lectorat d’une population suralphabétisée et familiarisée dès le bas âge, comptant pratiquement dans chaque foyer une bibliothèque, un PC ou un minitel. Sans parler des bibliothèques municipales, des institutions scolaires, associations et fondations culturelles, organismes philanthropiques, centres culturels décentrés de quartiers et maisons de culture d’activités polyvalentes décentralisées et démocratisées au niveau des sites d’habitats, initiatives périodiques des établissements scolaires, universitaires et autres offices de travail, et aussi l’institution des prix littéraires, des fondations d’arts et de lettres, des mécènes, des festivals et concours primés loyalement et réglementairement, des forums littéraires, artistiques et culturels médiatisés par la presse et la télévision... A suivre...


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