Occidentalité et Modernité
7ème partie
Pour Baudelaire comme pour Rimbaud ( « Il faut absolument être moderne «), comme pour plus tard les surréalistes, la modernité signifie d’abord la destruction des formes figées qui arrêtent l’évolution des arts, des sentiments, des idées et des mœurs ; à partir de quoi l’on peut se réconcilier avec le présent ...). La modernité commence bien avant la Révolution française. Selon l’angle par lequel on la regarde, on mentionnera le progrès des sciences et des techniques qui s’accélère à la fin du XVIIIè siècle, la formation du capitalisme industriel, enfin l’explosion culturelle dont témoignent les Encyclopédistes. C’est ce dernier phénomène que nous privilégions, sans oublier les autres. La critique des fondements de l’ordre établi a toujours existé, mais elle se dissimulait, par prudence. Au XVIIIè siècle, elle s’exprime ouvertement et devient l’idéologie dominante de ce qu’on a appelé le Siècle des Lumières. Foisonnement intellectuel, que nous ramenons à quelques éléments. D’abord, une rupture avec l’ancienne société(...). L’avènement de la modernité entraîne la fin de la chrétienté. ( in « Approches de la Modernité «, ch.I , p. 14, 15,16, Professeur Jean-Marie DOMENACH , Editions Marketing, Ecole Polytechnique, copyright 1986, Paris, France 1986). En nous référant à un certain nombre de considérations, dont les écrits d’historiens et d’auteurs, entre autres ceux cités ci-dessus, la période historique de 1492 semble en principe renvoyer aux débuts de l’Européocentrisme ou l’Occident chrétien caractérisé précisément par l’idéologie de l’Occidentalisme. Par contre la Modernité, surgie un plus tardivement et au sein même de la culture occidentale semble, elle, renvoyer aux débuts de l’ère des Lumières , de la Révolution française de 1789 et la formidable envolée contemporaine des techniques et sciences pluridisciplinaires dont les multiples implications multidimensionnelles, technologiques, socio-économiques, culturelles, artistiques, etc...qui sont à la base du changement historique radical qui s’est opéré dans la société humaine, avec la mutation politico-philosophique mentale transposant l’homme moderne du statut de sujet assujetti aux chapelles de l’Eglise et de la Royauté d’antan à celui du statut révolutionnaire de citoyen dignitaire aux droits et devoirs reconnus et consacrés par une Constitution républicaine démocratiquement éligible et souveraine. Autrement dit, la Modernité est fille de l’esprit des Lumières , de 1789 et des valeurs libertaires et émancipatrices du libéralisme humaniste et « ennoblisseur « des précurseurs du XVIIIè siècle.( Le tout récent ouvrage de Christopher Alan Bayly , « La naissance du Monde moderne ( 1780-1914) «, Editions de l’Atelier -Le Monde diplomatique, Paris 2006),semble , selon les échos de la presse, du Monde diplomatique notamment ( site internet), remettre en cause, de fond en comble, les visions historiques classiques connues jusqu’ici, en ce sens que l’auteur, professeur d’histoire et spécialiste britannique de la colonisation à l’université de Cambridge, soutient la théorie que « toute histoire locale, nationale ou régionale, relève aussi dans une large mesure, d’une histoire mondialisée.
A suivre....
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Posté Le : 04/11/2006
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com