Aucun train de banlieue n'a circulé hier à Alger, en raison de la grève
des chefs de trains et des aiguilleurs de la
Société nationale de transport ferroviaire (SNTF), laissant
sur les quais des dizaines de milliers d'usagers, de l'axe
Thénia/Boumerdès/Alger à l'est et El-Affroun/Blida/Alger à l'ouest, importunés
par cet arrêt de travail imprévu.
Toutes les grèves sont annoncées au moins une semaine à l'avance, sauf à la
SNTF. C'est à croire qu'on n'accorde aucune importance aux
voyageurs», rouspète un usager du rail, visiblement irrité par le débrayage
surprise d'hier. A 7h05, à la gare de Dar El Beida, la déception se lit sur les
visages des enseignants, étudiants, travailleurs et autres fonctionnaires qui
attendent le train pour vaquer à leurs occupations quotidiennes. Les usagers
n'hésitent pas à qualifier cette grève de «sauvage». D'ailleurs, on n'est pas
loin de cette description y compris du côté de la
Fédération des cheminots et des conducteurs de trains qui n'apprécient
pas non plus, la manière avec laquelle elle a été déclenchée. Sid Abdelkader,
membre de la Fédération,
reconnaît que les grévistes pouvaient au moins annoncer leurs revendications et
fixer à l'avance une date pour recourir au débrayage. En plus, selon lui, les
revendications purement salariales n'étant pas au menu de leurs doléances, les
aiguilleurs et les chefs de trains pouvaient très bien éviter ce scénario
extrême qui n'a fait que pénaliser les usagers et provoqué un manque à gagner à
l'entreprise.
«Les grévistes ont un problème de calcul des heures supplémentaires. Ils
revendiquent également le passage de l'échelon 12 à 13, le passage en grade,
une prime pour les jours de l'Aïd travaillés, une prime de responsabilité pour
les gens qui occupent des postes de responsabilité faisant fonction (sans avoir
le grade), et enfin le rajout d'un échelon pour les gens qui ont 30 ans de
service», précise Sid Abdelkader.
Notre interlocuteur est catégorique, «ces revendications, certes
légitimes, devaient d'abord être exposées à la
DRH, avant d'envisager de lancer un mouvement de grève
anarchique qui a pénalisé les travailleurs et usagers du train».
Malheureusement, ces explications ne peuvent pas arranger les choses pour
les usagers, en particulier, ceux qui ont l'habitude de calculer leurs
déplacements pour arriver à l'heure au travail. Trouver un moyen de transport
de substitution leur vaudra au moins une heure de retard, et des dépenses
supplémentaires pour ceux d'entre eux qui disposent déjà d'un abonnement SNTF.
Dans les arrêts de bus, les autocars en provenance de Boumerdès sont
bondés de monde, en raison justement de la grève des cheminots. Mais, bon
nombre d'usagers, habitués surtout à la rapidité et à la (relative) ponctualité
des trains, se soucient déjà pour le trajet du retour en fin de journée.
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Posté Le : 04/10/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Mohamed Mehdi
Source : www.lequotidien-oran.com