Algérie

obligation de service public durant les fêtes de l'aïdLes commerçants aux abonnés absents



obligation de service public durant les fêtes de l'aïdLes commerçants aux abonnés absents
L'instruction interministérielle promulguée par les ministères de l'Intérieur et du Commerce obligeant les commerçants à assurer une permanence pendant les deux jours de l'Aïd n'a pas été respectée.Cette situation a engendré une pénurie de plusieurs produits sur le marché. Hormis quelques commerces qui ont répondu à l'appel des autorités locales, la plupart d'entre eux a baissé rideau pour passer la fête en famille. Ils ont fait fi de la loi réglementant les activités commerciales pendant les jours fériés. Ils sont seulement 7 000 boulangers sur les 21 000 recensés à l'échelle nationale à avoir ouvert hier et jeudi dernier. Le nombre de permanenciers reste insuffisant.
Cependant, le chiffre est jugé par le porte-parole de l'UGCAA, Hadj Tahar Boulenouar, positif par rapport à celui de l'année dernière où seules 4 000 boulangeries avaient ouvert. Les boulangeries et les épiceries ont, selon l'APS, fermé boutique à l'issue d'une tournée à travers quelques quartiers d'Alger dont Bir-Mourad-Raïs, El-Madania, Hussein-Dey, Chéraga et Alger-Centre. Tout en reconnaissant ce constat, M. Boulenouar explique la fermeture de quelques boulangers par le fait qu'ils ont déjà ouvert tôt le matin et vendu toute leur production. Autre raison évoquée : les coupures d'électricité qui, avoue-t-il, ont découragé les boulangeries à fabriquer du pain. M. Boulenouar a indiqué que certains directeurs de wilaya n'ont pas associé les représentants des commerçants dans la confection des listes des permanences.
Ce qui a provoqué des malentendus entre les deux parties. C'est le cas, souligne-t-il, d'Alger où la Direction du commerce a établi seule la liste des permanenciers. "L'administration ne peut connaître et reconnaître seule les commerçants de bonne foi et capables d'assurer la permanence", précise-t-il. Par ailleurs, les autres commerçants tels que les épiceries, les marchands de fruits et légumes, les restaurateurs... ont pensé, affirme M. Boulenouar, qu'ils n'étaient pas concernés par la mesure. Pour eux, seuls les boulangers sont tenus d'appliquer cette instruction. Les citoyens ont également été confrontés à la pénurie du sachet de lait. Au titre des viandes blanches, le poulet a été aussi parmi les produits rares durant les fêtes de l'Aïd portant ainsi son prix à 400 DA le kilogramme. Il faut savoir que des listes des commerçants tenus d'assurer une permanence durant les deux jours de la fête de l'Aïd ont été établies à travers les 48 wilayas. Plus de 40% de l'ensemble des détaillants ont été ainsi invités à ouvrir leurs locaux pendant l'Aïd.
Les plus ciblés étaient les boulangeries, les épiceries, les transporteurs et les stations-service. Plus de 8 000 boulangers devraient continuer à travailler pour assurer le service. Les autorités espéraient faire mieux que l'année dernière où la moitié n'a pas jugé utile d'ouvrir son commerce.
Une loi et une instruction interministérielle entre les ministères du Commerce et de l'Intérieur avaient été promulguées. Cette réglementation devrait soulager les consommateurs des grandes villes qui, dans le passé, souffraient d'une pénurie de pain provoquée par la fermeture des boulangeries à cause de l'absence du personnel. Les employés qui, la plupart résident en dehors des chefs-lieux, partent rejoindre leur famille à l'occasion de ces fêtes. Les perturbations constatées souvent sur le marché ont contraint les pouvoirs publics à prendre des mesures. Parmi celles-ci, l'on cite la confection de listes de permanenciers suivant des critères et des paramètres bien définis, en collaboration avec les organisations représentant les commerçants. Environ 70 000 chauffeurs de taxi devraient se mobiliser et se mettre au service de leur clientèle. Cependant, l'UGCAA, de la bouche de son porte-parole, Hadj Tahar Boulenouar, appréhende un manque de fruits et légumes pendant ces trois jours.
Les agriculteurs ont, selon lui, pris contact avec les mandataires des marchés de gros pour leur signifier qu'ils ne pouvaient leur garantir l'approvisionnement habituel car les récolteurs seront absents durant l'Aïd. Une telle indisponibilité va, à coup sûr, engendrer une légère hausse des prix des fruits et légumes qui, en principe, s'estompera après la fête. La même appréhension est exprimée pour le lait en sachet dont les unités de transformation vont manquer de personnel durant l'Aïd.
La loi en question prévoit des sanctions pour les défaillants notamment des amendes allant de 5 000 à 300 000 DA et une fermeture du local de 10 jours à un mois. Par ailleurs, les services de contrôle du ministère du Commerce vont prévoir des sorties et vérifier sur le terrain si les commerçants inscrits sur les listes se sont bel et bien conformés à la réglementation. Dans le cas contraire, des PV de sanctions seront établis. Reste à savoir si le ministère du Commerce va enfin mettre ses mises en garde en pratique.
B K
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