Algérie

Obligation de résultats



Obligation de résultats
La cause de tous les maux qui minent le secteur de la santé, la mauvaise gestion pointée du doigt lors d'une rencontre qui s'est déroulée samedi et dimanche, en prévision des assises nationales qui se tiendront au mois de mars. Dénoncés à cor et à cri par ceux qui font les frais des défaillances, en l'occurrence les citoyens, et par une partie de la corporation médicale -l'autre partie continuant à entretenir ces défaillances- les nombreux dysfonctionnements n'ont vraisemblablement pas dérangé outre mesure tous les responsables qui se sont succédé à la tête de ce département ministériel. Leur inertie et leur blâmable complaisance -voulues ou non- ont bien évidemment contribué à la dégradation du système de santé dont l'état actuel va jusqu'à compromettre le droit des citoyens à la santé, voire jusqu'à mettre leur vie en danger. Ils (les dysfonctionnements) sont innombrables, ils sont recensés, ils doivent être éliminés. Il y a bien eu une réforme qui a donné son intitulé à l'actuelle appellation du ministère de la Santé, celle-ci, au vu de l'état des lieux plus que déplorable, ne semble pas avoir bénéficié de dispositifs de mise en ?uvre adéquats. Ce qui entretient l'état de déliquescence qui a dénaturé la profession médicale et altéré l'acte de soin. Le bricolage tient lieu de mode de gestion, les hôpitaux, en plus de leur état de dégradation et leur insalubrité, sont pratiquement devenus des mouroirs en l'absence de tout humanisme, conjuguée au manque de moyens. Les établissements privés ont pu d'ailleurs se développer, de façon souvent déloyale (utilisation des équipements des infrastructures hospitalières publiques avec la complicité de certains praticiens), grâce aux lacunes existant dans les hôpitaux publics. L'heure est encore une fois aux constats et à la recherche d'un remède qui pourrait guérir le secteur de la santé. Enquêtes et audits ont été effectués dans toutes les wilayas du pays, à la demande de l'actuel détenteur du portefeuille de la santé qui jure la fin de la déstructuration du secteur et de la mauvaise gestion dans les cinq prochaines années. Qualité et efficacité, les maîtres mots d'une bonne gestion prônée par des spécialistes qui mettent en avant la nécessité absolue d'instaurer la formation continue pour le personnel de la santé et d'améliorer le service public. D'autant plus que notre pays ne suit pas en termes d'avancées (considérables) dans le domaine de la technologie médicale dans le monde, nos hôpitaux fonctionnant encore avec des moyens archaïques, sinon en procédant à des acquisitions d'équipements dont on ignore la manipulation, faute de formation justement. Une stratégie globale est nécessaire pour remettre debout le système de santé, ce que prône le ministre qui a la charge de mener sa politique jusqu'au bout, afin que l'on n'ait pas une impression de déjà vu avec toutes les promesses qui ont jalonné le parcours de ses prédécesseurs. En fait, il est tenu par une obligation de résultats.R. M.




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