'Il n'est pas vilain d'importer, mais de ne pas produire !», dira en substance Yacine Ould Moussa au sujet des enjeux du pacte recherché.
Le premier pacte de croissance conclu en 2006, n'ayant point suscité la relance escomptée, s'est finalement traduit par une batterie de v'ux pieux, selon l'économiste Yacine Ould Moussa. A l'initiative du ministère du Commerce, la Chambre de Commerce et d'Industrie de Mostaganem a organisé jeudi passé une journée d'étude visant l'élaboration d'une plateforme de recommandations destinées à insuffler une dynamique efficiente pour la relance de la croissance. La rencontre animée par Ahmed Lahri, journaliste de 'Canal Algérie", qui était ouverte aux acteurs concernés par le pacte, associations professionnelles et confédérations patronales, s'inscrit dans la vision partagée par le Premier ministre Abdelmalek Sellal, lors de sa réunion avec les représentants du patronat de novembre 2012. Premier invité à inaugurer la série de communications, et en sa qualité d'indépendant des parties concernées, le journaliste économiste et enseignant à l'Ecole nationale supérieure de journalisme et à l'Ecole supérieure de banque, Yacine Ould Moussa s'est livré à un sévère réquisitoire quant à l'état des lieux entretenus jusque-là.
Donnant le ton par son regard impartial et objectif pour circonscrire les 'conditions de réussite du pacte de croissance", l'éminent pédagogue a particulièrement captivé l'attention de l'assistance. Après avoir balisé le débat par la définition du cadre conceptuel, il s'est livré à une concise analyse de la situation, tout en mettant en exergue les éléments qui freinent, empêchent ou inhibent la croissance.
Une analyse consistant en une série de questionnements auxquels il va falloir répondre pour définir, identifier et opérer des choix quant à la croissance désirée, réellement ou juste pour faire semblant. 'Il n'est pas vilain d'importer, mais de ne pas produire !", dira-t-il en substance au sujet des enjeux du pacte recherché. A propos des facteurs de la croissance, il déconseillera vivement la politique du 'cosmétique et du maquillage qui ne résistent pas à la chaleur" de la réalité, il critiquera le système bancaire encore emmailloté dans la culture de la réticence. 'La croissance passe par l'amélioration de la gouvernance, et non par les investissements directs de l'étranger", soulignera Y. Ould Moussa qui fustigera l'administration et la bureaucratie quant à son rôle inhibiteur dans la relance de l'économie. 'La croissance a besoin de vision et de perspective claires, ainsi qu'une sérieuse politique de valorisation de la ressource humaine, notamment par la formation de l'homme, sans laquelle on ne peut point envisager de croissance", insistera-t-il avant de conclure par l'ultime question de savoir 'où pourrait résider le risque craint quand on est dans un pays où tout reste à refaire et rebâtir à partir de zéro!" Lui succédant, Réda Hamiani, le président du FCE qui, après avoir exprimé son adhésion à l'approche critique de l'économiste et déploré 'le rôle quasi inerte des Chambres de commerce et d'industrie confinées dans leur statut de structures annexes du ministère du Commerce", s'attachera à résumer et expliquer les '50 propositions" préconisées par le FCE pour la croissance économique.
M. O. T.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 03/03/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Correspondants
Source : www.liberte-algerie.com