Algérie

Objectif : hisser les établissements hôteliers aux standards internationaux


L'Algérie possède un important parc hôtelier, mais les capacités d'accueil restent en deçà de la demande des touristes nationaux et étrangers dont l'affluence se fait de plus en plus grande. Qu'ils soient une clientèle d'affaires ou de simples vacanciers, les touristes viennent en grand nombre visiter l'Algérie. En plus des capacités d'accueil qui ne sont pas en nombre suffisant, la qualité des infrastructures hôtelières n'est pas pour les hisser toutes aux standards internationaux. En effet, à peine 5% des hôtels algériens sont classés 5 étoiles représentant seulement 8 établissements sur les 1120 hôtels publics et privés existants à travers le territoire national. Le même nombre représente aussi les établissements 4 étoiles contre 97 hôtels classés 3 étoiles, 92 classés 2 étoiles et 64 autres de la catégorie 1 étoile.
851 hôtels sans étoiles
Le reste des établissements, soit 851 hôtels, sont des établissements sans aucune étoile ce qui représente 55,5 % du parc national.
Le travail de classification des hôtels se fait par une commission nationale mise en place à cet effet et qui est en train de sillonner toutes les wilayas pour répertorier les hôtels toutes catégories d'étoiles confondues. Le ministre du Tourisme et de l'Artisanat, Smaïl Mimoun, avait déclaré qu'un délai jusqu'au mois de juin prochain a été accordé à la commission nationale pour restituer ses résultats concernant la classification des hôtels algériens pour être au fait de la situation et mieux appréhender la prochaine saison estivale. Il avait instruit la commission nationale en question d'attribuer les étoiles allant de 3 à 5 aux hôtels qui le méritent et aux autres hôtels les autres classements de moins de 2 étoiles. M. Mimoun avait affirmé qu'il était possible de terminer cette opération de classification des hôtels, avant le mois de juin prochain.Bien évidemment, les hôtels qui font des efforts pour améliorer leurs prestations et la qualité de leurs services peuvent accéder à d'autres étoiles de plus et vice versa, c'est-à-dire que ceux dont les services fournis sont en deçà des normes peuvent aisément être déclassés également en attendant davantage d'effort à fournir.L'opération de classification a été entamée, l'année dernière, et la commission nationale chargée de faire ce travail a séjourné à la fin du mois de novembre à Oran à l'effet d'inspecter les différents établissements hôteliers de la région. Il a été procéder au reclassement de 24 hôtels dans les catégories de 2 à 5 étoiles suivant le plan de qualité tourisme prenant en compte plusieurs paramètres en relation avec le respect des règles d'hygiène, de sécurité et la qualité des prestations fournies, tandis que 17 autres ont été mis en demeure suite à des opérations de contrôle engagées par les services d'inspection qui ont eu pour mission la vérification sur le terrain de ces mêmes paramètres. Selon la Direction du tourisme et de l'artisanat de la wilaya, 17 autres hôtels ont été carrément proposés à la fermeture, ne détenant pas d'autorisation d'exploitation. Il faut signaler que la première opération de classification menée à Oran, il y a trois années, avait permis de classer seulement 37 établissements, et le dossier était en souffrance, selon les spécialistes. Le parc hôtelier de la wilaya compte aujourd'hui 143 hôtels totalisant 12 600 lits. C'est dire toute la tâche qui incombe à la commission de classification.

Un contrôle rigoureux
A noter que les membres de cette commission auront la périlleuse tâche de contrôler, dans un premier temps, les autorisations d'exploitation, les services offerts par ces établissements, la classification de ces hôtels, les conditions de sécurité entre autres. Elle sera composée des représentants de la Direction du tourisme, la Protection civile, les services du contrôle technique des constructions et de la direction du commerce.Si dans le cas du secteur privé l'inspection et la classification pourront se dérouler de façon normale, il est tout autre pour les hôtels publics dont beaucoup sont dans un état de délabrement avancé, le cas notamment des grands complexes touristiques construits par l'Etat dans les années 1970. L'opération de rénovation de grande envergure lancée par le gouvernement a pour objet de hisser justement ces établissements à des standards internationaux. Au Sud, ce sont pas moins de 9 hôtels concernés par cette opération. Il s'agit de l'hôtel Antar à Béchar, Touat à Adrar, Gourara à Timimoun, El Boustane à Goléa, El Djanoub à Ghardaïa, Les Ziban à Biskra, El Wahat à Touggourt, Tahat à Tamanrasset et Louss à El Oued. Les hôtels El Mehri de Ouargla et les Rostomide de Ghardaïa qui ont bénéficié de financements locaux pour leur rénovation. Cette opération est également engagée dans le nord du pays. Elle concerne également le Kerdada à Boussâada, les Zianide à Tlemcen et les Andalouses à Oran. En plus des hôtels El Djazaïr et à El Aurassi à Alger. Ce dernier va bientôt achever ses travaux de rénovation. L'opération de classification permettra ainsi de mettre terme à tous les dépassements et permettra d'offrir les prestations à une clientèle nationale et étrangère de plus en plus exigeante dans un contexte de grande concurrence. L'Algérie qui veut accaparer, dans un avenir proche, un important quota de touristes en visite dans la Méditerranée n'a plus d'autre choix que de reclasser ses hôtels et de les moderniser.
B. A.
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