Algérie

Obama : Un nouveau départ entre les musulmans et les Etats-Unis



Obama : Un nouveau départ  entre les musulmans et les Etats-Unis
On l'attendait, il est venu hier jeudi au Caire avec un discours de 50 minutes adressé aux 1,5 milliard de musulmans. Objectif de Barack Obama : apaiser les tensions entre le monde musulman et les Etats-Unis et tourner une fois pour toutes la page de l'ère Bush. « Nous nous rencontrons à un moment de tension entre les Etats-Unis et les musulmans à travers le monde (') Je suis venu ici pour déclencher un nouveau départ (') fondé sur l'intérêt commun et le respect mutuel », a affirmé Barack Obama. Le président américain a également rappelé les liens qui unissent les Etats-Unis à l'Islam et au monde musulman, faisant référence à son histoire personnelle (son père, citoyen kenyan, était musulman) et rappelant que « l'Islam fait partie intégrante de l'Amérique ».6 points de frictions entre le monde musulman et les USA énumérés par Barack Obama et dont il va falloir trouver des solutions par le dialogue.Afghanistan et Irak . « Les troupes américaines n'ont pas vocation à rester en Afghanistan ni en Irak, a rappelé Barack Obama, et l'Amérique n'est pas et ne sera jamais en guerre contre l'Islam ». Le président américain a de nouveau affirmé son désir de « laisser l'Irak aux Irakiens ».Le conflit israélo-palestinien. Si les liens qui unissent les Etats-Unis à Israël sont « indestructibles », Obama a de nouveau appelé à la fin de la colonisation israélienne, rappelant que la seule solution viable et durable réside dans deux États souverains : « Nous ne tournerons pas le dos aux aspirations légitimes des Palestiniens à la dignité et à un État. »Le dossier nucléaire iranien. La confrontation entre les Etats-Unis et l'Iran sur le programme nucléaire atteint « un tournant majeur », selon Obama, qui a appelé à « empêcher une course aux armements nucléaires au Moyen-Orient ». Toutefois, le président américain a rappelé le droit de toute nation l'Iran y compris à accéder à l'énergie nucléaire.La liberté de religion. Le président US a commencé par rappeler la longue tradition de tolérance propre à la religion musulmane, qu'il a lui-même constatée dans sa jeunesse en Indonésie, pour ensuite dénoncer ceux qui refusent cette tolérance à leurs voisins, prenant l'exemple des maronites libanais ou des coptes égyptiens. « Chacun, dans chaque pays, devrait être libre de choisir et de vivre sa foi. »Les droits des femmes. Rappelant que les femmes musulmanes ne devraient pas se voir refuser le droit de porter le voile islamique, Obama égratigne sans la citer la France qui a banni le port du voile dans les écoles au nom de la laïcité. Il a insisté sur le fait que la question des droits des femmes n'est pas spécifique au monde musulman. Il a pour preuve cité des pays musulmans Turquie, Pakistan, Indonésie où des femmes accèdent aux responsabilités politiques. Le progrès économique. « Il n'y a pas de contradiction entre le progrès et la tradition », a-t-il affirmé, ajoutant que par le passé, tout comme aujourd'hui, des communautés musulmanes ont été et sont à la pointe de l'innovation et de l'éducation. Cependant, certains pays musulmans n'y accordent pas assez d'importance. Le président américain a confessé que « dans le passé les Etats-Unis se sont focalisés sur le pétrole et le gaz dans cette partie du monde », alors qu'il s'agit aujourd'hui de « rechercher un partenariat plus vaste » comme l'éducation, les échanges économiques, la science et la technologie, la santé.Réactions internationalesL'Union européenne estime que le discours du président américain « va ouvrir une nouvelle page dans les relations avec le monde arabo-musulman » et pour le règlement des conflits au Proche-Orient, selon le diplomate en chef de l'UE, Javier Solana.Israël espère une réconciliation avec le monde musulman tout en affirmant qu'il donnera priorité à sa sécurité dans le cadre d'un éventuel accord de paix.Néanmoins, certains responsables sont moins diplomates et accusent Obama de penchants pro-palestiniens. L'Autorité palestinienne a salué comme un « bon début » ce discours dans lequel il a soutenu la quête des Palestiniens pour leur Etat. Le porte-parole de Mahmoud Abbas estime que Obama rompt dans son discours avec « la précédente politique américaine partiale » en faveur d'Israël. La Turquie estime que « par son discours, le président américain a montré encore une fois qu'il était un dirigeant constructif avec qui les peuples musulmans peuvent s'engager dans un partenariat pour la paix », selon indique le président Abdullah Gul.


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