Le président Barack Obama a proposé mercredi un projet de budget pour 2014 qui prévoit des baisses dans les dépenses sociales tout en augmentant la fiscalité des riches, une dernière tentative pour faire accepter son plan par les républicains dans le but de réduire le déficit budgétaire.
A travers les mesures proposées dans son projet de texte, le chef de la Maison-Blanche rompt avec sa vision traditionnelle qui reposait sur la préservation de ses priorités sacrées en matière des prestations sociales en faveur des couches démunies dont notamment les dépenses de retraite et de couverture maladie.
Dans son offre de compromis, il s'agit de réduire pour un montant de 1.000 milliards de dollars les dépenses de programmes à l'échelle du gouvernement fédéral, ciblant, entre autres et pour la première fois, des prestations de sécurité sociale et d'assurance-maladie, afin de convaincre les républicains du Congrès qui font de la baisse des dépenses sociales leur cheval de bataille.
Il s'agirait de réduire de 400 milliards de dollars les dépenses en matière de santé sur 10 ans, et de 200 milliards de dollars les dépenses dites obligatoires, telles que les subventions agricoles et les avantages sociaux des fonctionnaires.
En fait, ce qui est aussi prévu c'est la modification du calcul d'évaluation du coût de la vie, et ce, afin de réduire les montants de retraite.
En opérant ces concessions, le président américain ne s'est pas gardé, toutefois, de les contrebalancer par une proposition consistant à taxer les ménages gagnant au moins un (1) million de dollars annuellement par un impôt de 30% au moins sur leurs revenus.
Selon les prévisions, la combinaison de cette hausse des impôts avec une baisse des dépenses et un plafonnement des déductions fiscales pour les plus aisés, devrait se traduire par une baisse du déficit budgétaire à 2,8% du PIB en 2016, contre un déficit de 5,3% du PIB en 2013 et de 7% en 2012.
Ce projet présidentiel permettra une baisse du déficit de 1.800 milliards de dollars sur une période de dix ans, qui, combiné aux 2.500 milliards de réductions des déficits précédents, aboutit à plus de 4.000 milliards de dollars de réductions.
En annonçant son projet de budget à la Maison Blanche, le président Obama a estimé que son programme représentait "un plan financier responsable qui prend en compte la classe moyenne, l'emploi et la croissance."
Pour Obama, il s'agira également de désactiver le dispositif de séquestration mis en place en mars dernier qui, selon lui, nuit à l'économie américaine."
Faute d'accord entre les républicains et les démocrates sur les modalités d'équilibrer les finances de l'Etat en matière budgétaire et d'endettement, le dispositif de séquestration, rappelle-t-on, a déclenché des coupes automatiques dans plusieurs secteurs pour un montant de 85 milliards de dollars jusqu'à septembre prochain.
L'annonce du projet de budget a coïncidé avec la publication par la présidence américaine de ses prévisions de croissance qui tablent désormais sur une hausse de 2,3% du PIB en 2013 et de 3,2% en 2014.
Ces prévisions sont plus pessimistes que celles de la banque centrale américaine qui table, elle, sur une croissance oscillant entre 2,3% et 2,8% en 2013.
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Posté Le : 11/04/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Algérie Presse Service
Source : www.aps.dz