Les relations bilatérales entre les Etats-Unis et Cuba se normalisent à vitesse grand V. A ce rythme, les deux pays devraient bientôt tourner la page de la guerre froide qui avait fait d'eux des ennemis.C'est ainsi qu'après avoir rencontré la semaine dernière, au Sommet des Amériques, son homologue cubain Raul Castro ? une grande première pour des responsables des deux pays ? le président Barack Obama a accompli mardi un nouveau geste d'apaisement en direction de la Havane. Et pas des moindres.Le locataire de la Maison-Blanche a décidé de retirer Cuba de la liste noire américaine des Etats soutenant le terrorisme. Dans un rapport présenté au Congrès, le président américain a fait part, en effet, de son «intention de supprimer» Cuba de cette liste, faisant valoir que «le gouvernement cubain n'a apporté aucun soutien au terrorisme international ces six derniers mois».De son côté, le secrétaire d'Etat, John Kerry, a appuyé l'initiative en soutenant que «les circonstances ont changé depuis 1982». «Notre hémisphère et le monde sont très différents aujourd'hui par rapport à il y a 33 ans», a-t-il expliqué.Les membres du Congrès américain ont maintenant 45 jours pour manifester leur opposition. S'ils s'opposent à ce retrait, M. Obama pourra exercer un droit de veto. Le retrait de Cuba de cette liste, sur laquelle l'île figure depuis 1982, avait été recommandé par le département d'Etat américain. Dans un premier temps, Washington ne souhaitait pas associer ce dossier aux négociations, mais le département d'Etat avait entamé les démarches pour la levée de cet obstacle. D'autres départements ainsi que les agences américaines de renseignement ont aussi plaidé en faveur de ce retrait, a précisé l'Exécutif américain.Qualifiée de «juste» par La Havane, cette décision devrait marquer une étape-clé vers la normalisation définitive des relations entre les Etats-Unis et Cuba. «Le gouvernement de Cuba reconnaît la juste décision prise par le président des Etats-Unis de supprimer Cuba d'une liste sur laquelle il n'aurait jamais dû figurer», a affirmé la directrice générale chargée des Etats-Unis au ministère cubain des Affaires étrangères.A signaler que les deux pays entretiennent depuis 1977 des sections d'intérêt qui font office de chancelleries et leur objectif, à court terme, est de rouvrir des ambassades dans les deux capitales. L'administration Reagan avait, rappelle-t-on, placé Cuba sur la liste noire américaine des Etats soutenant le terrorisme pour le soutien présumé de La Havane aux séparatistes basques de l'ETA et aux rebelles Farc en Colombie.Cuba figure sur cette liste aux côtés de la Syrie, du Soudan et de l'Iran. Si l'île en est retirée, elle pourra à nouveau prétendre à des financements d'organismes internationaux et avoir accès au système bancaire américain. La décision pourrait aussi ouvrir la voie à une éventuelle levée de l'embargo économique qui frappe Cuba depuis 1962. Un embargo qui a causé énormément de dégâts sur l'île et dont la levée est attendue avec impatience par tous les Cubains.
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Posté Le : 16/04/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Zine Cherfaoui
Source : www.elwatan.com