Algérie

Obama promet une action unie avant un G7



Obama promet une action unie avant un G7
Le sommet sur la sécurité nucléaire qui se tenait hier et aujourd'hui à La Haye (Pays-Bas) est éclipsé par la crise en UkraineDe son côté, Moscou a quasi achevé hier la reprise de toutes les bases ukrainiennes en Crimée, amenant Kiev à décider de retirer ses troupes vers l'Ukraine continentale.Le président américain Barack Obama a promis hier une action unie de l'Occident contre Moscou en représailles au rattachement de la Crimée, avant un sommet qui pourrait exclure la Russie du club fermé des nations les plus riches. De son côté Moscou a quasi achevé hier la reprise de toutes les bases ukrainiennes en Crimée, amenant Kiev à décider de retirer ses troupes vers l'Ukraine continentale. «L'Europe et les Etats-Unis sont unis pour soutenir le gouvernement ukrainien et les Ukrainiens, nous sommes unis pour faire payer un coût à la Russie pour les actions qu'elle a entreprises jusqu'ici», a affirmé M. Obama à l'issue d'une rencontre avec le Premier ministre néerlandais Mark Rutte à Amsterdam. M. Obama est ensuite parti vers La Haye, où les dirigeants du G7 devaient se réunir hier soir en marge d'un sommet sur la sécurité nucléaire.Les forces russes ont pris à l'aube une nouvelle base ukrainienne en Crimée, renforçant plus encore l'emprise de Moscou sur la péninsule, d'autant plus que le président par intérim Olexandre Tourtchinov a annoncé plus tard dans la matinée que Kiev avait décidé de retirer ses troupes vers l'Ukraine continentale. La base de Féodossia est tombée après que des blindés légers et des hélicoptères l'eurent envahie. Quelques fusiliers marins ukrainiens ont été blessés et entre 60 et 80 évacués dans des camions, ligotés. La condition imposée par la Russie pour leur libération est «le départ forcé des officiers ukrainiens de Crimée vers l'Ukraine continentale». L'absorption de la Crimée, considérée par Moscou comme une réunification, a poussé les puissances occidentales à revoir leurs relations avec le Kremlin, qui s'étaient pourtant réchauffées depuis la fin de la guerre froide.Alors que Moscou place ce que l'Otan a appelé des forces «très importantes» à proximité de la frontière ukrainienne, certains craignent que Vladimir Poutine ne jette son dévolu sur l'est de l'Ukraine, coeur industriel du pays. Kiev craint une invasion imminente. D'autres pays de l'ancien bloc communiste s'inquiètent eux aussi pour leur intégrité territoriale au regard des velléités «expansionnistes» de Moscou. Assurant le gouvernement ukrainien de son soutien ainsi que de celui de l'Europe, M. Obama a réitéré l'engagement de son pays en matière de défense mutuelle au sein de l'Otan. «Nos alliés de l'Otan sont nos partenaires les plus proches sur la scène internationale», a assuré M. Obama, s'adressant à des journalistes: «l'Europe est la pierre angulaire des relations entre les Etats-Unis et le monde». Le sommet sur la sécurité nucléaire prévu à La Haye hier et aujourd'hui devrait dès lors être complètement éclipsé par les discussions sur l'Ukraine. Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et le secrétaire d'Etat américain John Kerry devaient se rencontrer hier en marge du sommet nucléaire, et leurs échanges pourraient bien être les plus virulents depuis le début de la crise ukrainienne. Il s'agira de leur première rencontre depuis que Washington a imposé des restrictions financières contre des personnalités proches de Vladimir Poutine en représailles à l'absorption de la Crimée.John Kerry a déjà prévenu que Moscou risquait de perdre sa place au sein du G8 pour son attitude en Crimée. La Russie avait été admise dans le G8 en 1998, dans la période post-soviétique. Le Premier ministre David Cameron avait quant à lui soutenu mercredi que Canada, France, Allemagne, Italie, Japon, Royaume-Uni et Etats-Unis, qui se réuniront sans la Russie, actuelle présidente du G8, devaient discuter de l'exclusion définitive de Moscou.La chancelière allemande Angela Merkel avait pour sa part assuré jeudi, au sujet du sommet du G8 prévu en juin à Sotchi, que «tant que les conditions politiques ne sont pas réunies (...), il n'y a plus de G8, ni de sommet, ni ce format en tant que tel».




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